Encore toute petite, ma fille Diane me disait : « Papa je veux devenir comme Chantal Kanyimbo ». Elle ne l’est pas devenue, en revanche, leurs chemins se sont croisés. Car, Diane travaille au CSAC, elle a réalisé en partie son rêve. Pas qu’elle, plusieurs jeunes nymphes étaient dans ce cas.
Chantal a pris avec moi depuis août 2011 le train de la régulation des médias. Elle et moi sommes membres de la plénière et elle avec la charge de rapporteur. Mais auparavant, elle faisait partie du comité de l’Unpc issu du congrès de 2004, en qualité de vice-président puis en 2008, elle est passée présidente. Chantal, je la connaîs en deux temps. D’abord à distance en 1986, je la voyais prendre son transport pour aller à son école. Et par la suite à l’ex-Ozrt comme speakerine. Elle fera le speakage durant 3 ans avant de passer au journal. Et en 1999, elle se retrouve avec moi et le défunt N’zila Fanan (d’heureuse mémoire) dans la production de l’émission Prolongation. Elle va me confier un jour que c’était une expérience exaltante. Et que si c’était à refaire, elle reprendrait avec grand plaisir car, elle avait beaucoup appris. Chantal Kanyimbo qui animait l’émission politique phare de ce temps-là « Deux sons de cloche »( créée en 1994 et première diffusion le 3 septembre 1994) m’avait avoué qu’elle avait toujours le trac avant chaque passage au journal télévisé. Un truc naturel ressenti par la plupart de présentateurs de télé. Beaucoup, de par sa mise vestimentaire et sa manière de se tenir sur le plateau, ont fait un rapprochement avec Anne Sinclair. Un peu comme ma fille citée ci-haut, bon nombre de filles ont pris Chantal comme modèle. Il n’y a qu’avoir comment nos chaines TV sont envahies par une présence féminine surtout des chroniqueuses. Femme avec une tête bien faite (au propre comme au figuré), Chantal est pleine d’ambitions. Mais pour l’heure, elle se consacre à plein temps à son travail de régulation des médias. Croyante catholique et de surcroit pratiquante, elle est de toutes les messes matinales quotidiennes. Voilà, j’ai levé un pan de voile sur la vie de cette licenciée de l’ex-Isti actuel Ifasic. Un détail non moins de taille : de présentatrice vedette du journal, elle est montée en grade jusqu’à devenir directeur des informations.
Elle est embauchée à l’ex-Ozrt en 1987 après un concours. Parallèlement à ses activités professionnelles, elle a aménagé un petit espace très cosy, un resto qu’elle a appelé Le Chantal’s dans la concession de Utexafrica et avant de monter chez elle, elle y observait une halte obligatoire. Tu vois ma collègue, ton voisin de bureau connaît un bout de ton parcours par cœur. Encore et toujours ensemble…
Jean Pierre Eale Ikabe