Une conjonction de faits et une concordance dans les esprits ont dû nous mettre ensemble. On dirait simplement un concours des circonstances ! Et des années d’ambiance commune ont fini par cimenter cette amitié construite à travers de belles histoires qui a pris du volume, au fil du temps ! C’est comme ça Georges Ngalula Abranches et moi sommes devenus proches. On ne se refait pas, dit-on ! Enthousiaste se montrant constamment chaleureux, Georges est le spécimen de ceux qui ont l’appétit pour la vie et les autres. Voilà près de 5 ans que physiquement, je ne l’ai plus revu.
Je savais qu’il avait quelques ennuis de santé, parce que parti en Belgique par évacuation sanitaire immédiate pour des soins que nécessitait son état. Dans mon for intérieur, lorsqu’il a manqué aux obsèques de Papa Wemba, je m’était dit que ça devrait être sérieux ! Lui et Riva Kalimazi sont deux « petits » de Bokul qui ne manquaient jamais dans ses dédicaces, via les chansons. Il y a un an, j’ai croisé son frère à la gare du Midi à Bruxelles. Devisant avec moi, peu avant de prendre son train pour Paris, il me lâchera que Georges allait bien. Sans plus ! Et le revoilà debout sur une photo, il y a deux jours seulement, s’affichant avec Claude Potshika, visiblement en bonne santé. Rien de moins pour rassurer. J’étais ravi de le revoir ce « fils de pub », le binôme de Riva Kalimazi.
Georges, je l’ai connu à Limeté, la célébrité le talonnait déjà : jeune frère de l’épouse de Simon Diasolua (jadis commandant d’Air Zaïre sur DC 10). Puis il rapproche plus près de moi, lorsqu’il arrive à la pub par l’agence Lintas vers 1988. Par la suite, deux ans plus tard, il monte avec Riva l’agence RG, créatifs et associés, une structure de publicité (bien sûr), de productions audiovisuelles et événementielle qui s’installe à Gombe, face à la Cour suprême, pendant que moi et la mienne (ATL+) sommes logés au Memling. Nous nous retrouvons, sans coups tordus comme en musique, sans jamais une rafale de fusil dans le dos, chez tous les annonceurs. Concurrence loyale oblige ! Et lorsque je fais venir Papa Wemba, en novembre 1993, pour se produire au concert des retrouvailles des anciens de Zaiko Langa Langa, il signe avec eux et devient leur produit. Depuis, avec Bokul, pas un pas sans eux. Georges, comme aime à le répéter Riva, est très carré, voire cartésien (c’est son côté blanc qui rejaillit) et fort rigoureux dans ce qu’il fait. Je pense avoir tout dit de cet ancien élève de l’Athénée royal de Kalina ! Ceci dit, Georges, reviens-nous rapidement pour aller faire la nouba chez Riva, comme à notre habitude avec au menu nos histoires communes agrémentées des chansons de notre ami et grand-frère en même temps que nous avions en partage, Papa Wemba, d’heureuse mémoire…