Les époques changent, les années passent sans jamais altérer son côté vrai beau parleur qui ne quitte point Jacques Mondonga. Toujours habile avec les mots. Pas du tout à coté de la plaque quand il s’agit de communiquer. Toujours volubile à coup de bons mots enjoliveurs ! Est-ce que c’est lui qui est en moi ou l’inverse ? Deux choses nous lient à ce Kinois pure souche : originaire de Grand Equateur et la passion de la langue française. Voilà comment à notre jeune âge on nous comparaît souvent.
Si Jacques est passé avant moi quelque part et qu’il a parlé, on lui disait, tu parles plus que Jean-Pierre et à mon tour, on me disait la même chose. Et aujourd’hui dans la ville non seulement on est resté des amis mais nous sommes souvent sollicités pour faire office de maître de cérémonie. Homme de culture et de communication, Jacques est actuellement directeur de cabinet du commissaire général de la culture et des arts du gouvernement provincial de Kinshasa que dirige Yvette Tabu ley. Fille de l’icône de la musique congolaise qu’il a parfaitement connue et avec qui il a collaboré jusqu’à sa disparition, il y a 6 ans qui va intervenir ce 30 novembre 2019. Jacques était du voyage de Cuba, le dernier spectacle sur scène de Rochereau. Co-fondateur et premier PCA de Socoda (Société congolaise des droits d’auteurs).
En dépit de son éloignement de cette structure, il continue de suivre la vie de cet enfant qu’il a vu naître et qui ne se porte pas du tout à merveille. Ancien du collège Albert 1er dont il est fière de la qualité des fondamentaux reçus qui ont fait de lui ce qu’il est devenu, il se désole du nivellement par le bas de l’enseignement aujourd’hui. Le fait que la jeunesse s’exprime en une langue qui ressemble à la celle de Voltaire n’est pas étranger à cela. C’est un plaisir de le retrouver à Lingwala ex-Saint Jean sur Mweka au Point chaud, le quartier où il passait du bon temps à un moment de son existence, lui qui a grandi dans la commune voisine de Kinshasa.