Bien nombreux après la disparition de Papa Wemba se sont mis à parler de lui, de sa vie privée et bien au-delà. On s’est bien rendu compte, beaucoup dans ce lot ne le connaissaient vraiment pas ou très peu. Déjà Papa Wemba, de son vivant, ne se repandait pas longuement sur sa vie privée ne donnant pas l’occasion à de nombreuses personnes d’y faire irruption. Mais, moi, pour l’avoir côtoyé tout le long de son parcours, je connais quelques-uns qui font partie de « Mes gens » composant son pre-carré notamment Jules Masua, Georges Ngalula Riva Kalimazi et un autre : Dido Senga que j’ai retrouvé récemment à Bandal, rue Luputa au rond-point derrière Bakayawu. L’évocation de son nom renvoie à une chanson éponyme (portant son nom) que Bokul lui a personnellement dédié.
Ceux de la génération actuelle ne s’y retrouve nullement. Mais celle d’avant si, si… Pour la petite histoire, lorsque Papa Wemba s’impose un exil volontaire à Paris en 1984, Dido Senga est bien là. Wemba était donné pour mort et l’affaire a fait grand bruit ici et là. Kuru résidait, à cette époque, sur Rue Antoine au 18e arrondissement à un jet de pierre du Moulin Rouge. C’est durant cette période qu’il largue l’album « Proclamation », avec à ses côtés un certain Adrien Mombele communément connu sous le pseudonyme de Stervos Niarkos, le Ngantsie autrement dit Eddy Barra. Un des titres de l’opus porte bien le nom de Dido Senga, une vraie pépite, une merveille mélodieusement rendue avec l’accompagnement de Viva la Musica. La chanson fait sensation : c’est en somme un clin d’oeil en guise de reconnaissance, de remerciement pour service rendu par cet homme qui a presque fait don de sa personne pour rendre le séjour parisien de Wemba de plus agréable. C’est à nouveau lui (encore et toujours) qui accueille Marie Rose Luzolo « veuve Wemba » à son arrivée avec moi en février 1986 en compagnie de la dernière-née des Shungu, Victoire dans les bras de sa maman ainsi que Jo Nyondo qui n’avait à peine que 6 ans. Dido Senga a réapparu dans les sillages de Papa Wemba lors de l’organisation de son concert de Bercy, de triste mémoire qui a débouché sur son séjour carcéral que tout le monde connaît pour une sombre histoire dite « de trafic d’hommes » vulgairement désigné « ngulu ». Une malheureuse parenthèse, s’il en est de la trajectoire du pape de la sape. Je voulais lui faire ce témoignage pour lui exprimer ma gratitude piur l’amitié qu’il m’a toujours vouée et du présent qu’il m’avait ramené pour lequel je ne remercierai jamais assez. Peu avant le décès de Wemba, il avait regagné ses pénates au pays pour développer son business et tout se passe plutôt bien pour lui… Et c’est tant mieux pour Dido !