En ouverture, je vous signale que je suis en mode confinement. Et pour m’occuper je m’adonne à l’une de mes passions : écrire et faire des recherches. En ce temps de coronavirus, il y a un un homme, un Congolais qui en est devenu le point de mire. Il s’agit du professeur Jean Jacques Muyembe Tamfum. J’avoue que je le connaissais pas jusqu’à sa nomination, d’abord aux commandes pour la riposte contre Ebola ensuite contre Covid-19. Mais c’est plus lors de sa brillante prestation scientifique le 17 mars dernier, jour de son anniversaire de naissance devant les députés de l’Assemblée nationale que je suis tombé amoureux de cet homme exceptionnel. Et depuis, je ne manque pour rien au monde toutes ses sorties médiatiques, après qu’il ait dit publiquement que notre peuple souffre de manque de la bonne communication et que pour bien communiquer lui-même s’est attaché les services d’un spécialiste pour l’accompagner dans cette tâche.
Pour le connaître davantage, j’ai effectué quelques recherches sur ce personnage devenu mythique qui fait la fierté de la médecine congolais et vous invite à le découvrir à travers ce post-hommage que je lui dédie dont le postnom signifie simplement « le chef », comme né pour commander… Bien dans son élément !
Né le 17 mars 1942 à Ngila dans la province de Bandundu. Il accomplit les humanités gréco-latines au collège Saint-Ignace de Kiniati, les études supérieures à l’Université Lovanium de Kinshasa et à l’Université catholique de Louvain (Katholieke Universiteit te Leuven). Il est docteur en médecine, chirurgie et accouchement (Université Lovanium 1969), spécialiste en biologie clinique, option microbiologie (Campus de Kinshasa, Unaza, 1973), agrégé de l’enseignement supérieur en médecine (microbiologie) de la Katholieke Universiteit te Leuven (1973).
Dans la vie active, il est chercheur libre à l’Université catholique de Louvain de 1969-1973. Après l’obtention de son agrégation de l’enseignement supérieur en médecine, il est promu Professeur de microbiologie à la Faculté de médecine et de pharmacie au Campus universitaire de Kinshasa (1974).
En 1975, il devient chef de Département de santé publique et secrétaire académique de la Faculté de médecine et de pharmacie. Il assume ensuite les responsabilités de vice-doyen chargé de la recherche (1975-1976) et de doyen de la Faculté de médecine (de 1976-1978). Depuis 1984, il exerce son second mandat en qualité de doyen de la Faculté. Il compte de nombreuses publications scientifiques et fait partie d’une vingtaine de sociétés suivantes : il est membre correspondant de la société belge de médecine tropicale, active member of american society for michrobiology, membre co-fondateur du Mouvement mondial de la responsabilité scientifique, membre de l’Association mondiale des médecins francophones, membre associé du groupe cardiologie tropicale, membre du Comité consultatif international de la Deuxième Conférence internationale sur l’impact des maladies à virus sur le développement des pays africains, membre du Comité régional de lOMS des experts pour l’épidémiologie des maladies transmissibles, etc. Il est membre de la commission scientifique, et de la Commission permanente des études de l’Université nationale du Zaïre. Il siège au Conseil économique et social de la ville de Kinshasa où il joue un rôle social fort apprécié. Il dirige avec succès pour le compte du Département de la santé publique pour la lutte contre l’épidémie de choléra de Matadi en 1973 et contre une épidémie de méningite cérébrospinale à Kitona en 1973.
Il est le premier à se rendre à Yambuku le 22 septembre 1976, l’enquête épidémiologique qu’il fait sur place permet de sensibiliser l’opinion nationale et internationale pour enrayer l’épidémie de la fièvre Ebola à Yambuku. Cette maladie a emporté la plupart de ceux qui avaient travaillé avec le Pr Muyembe à l’hôpital de Yambuku. Il a participé à de nombreux colloques et congrès scientifiques à travers le monde, et accompli plusieurs voyages scientifiques.
Il est expert de nombreuses organisations internationales, dont l’OMS. Il est sur ordonnance du chef de l’Etat à la fois patron de la lutte contre Ebola et de la riposte contre Covid 19. Un parcours fort élogieux qui le met en bonne place pour s’acquitter pleinement de ses obligations de praticien aguerri…