Un ministre UNC compare les déboires judiciaires de Kamerhe à ceux de Lumumba avant de rétropédaler. Voilà qui s’appelle, tweeter… un peu trop vite. Et les aléas des réseaux sociaux dont le ministre de la Jeunesse se serait bien passé. Billy Kambale a dû revenir avec un nouveau tweet justificatif.
Dans un premier post, lancé dimanche dans la journée, le fidèle lieutenant de Vital Kamerhe s’était lâché dans un parallélisme qui n’est pas sans rappeler l’actualité judiciaire bouillante qui accable depuis plusieurs jours le leader de l’UNC.
«En 1956, Lumumba est jugé pour avoir détourné des fonds des comptes de chèques postaux de Stanleyville et condamné à un emprisonnement d’un an. En décembre 1958, il est présent à la Conférence des Peuples africains à Accra, qui constitue pour lui un tournant politique essentiel.», avait écrit le ministre en suggérant que les déboires judiciaires du directeur de cabinet du chef de l’État pourraient le servir politiquement.
En 1956, Lumumba est jugé pour avoir détourné des fonds des comptes de chèques postaux de Stanleyville et condamné à un emprisonnement d’un an.
En décembre 1958, il est présent à la Conférence des peuples africains à Accra, qui constitue pour lui un tournant politique essentiel.
Problème, en se risquant sur un terrain aussi délicat, Billy Kambale a semblé admettre que les faits reprochés à Vital Kamerhe pourraient être avérés et le conduire à de la prison ferme. C’est en tout cas ce qu’ont tenu à lui mentionner certains internautes. De quoi provoquer le rétropédalage du ministre.
En 1956, Lumumba est jugé pour avoir détourné des fonds des comptes de chèques postaux de Stanleyville et condamné à un emprisonnement d’un an.
En décembre 1958, il est présent à la Conférence des Peuples africains à Accra, qui constitue pour lui un tournant politique essentiel.
«Loin de moi l’idée de parler du président de mon parti. Je suis astreint au devoir de réserve et je ne peux pas commenter une affaire en justice. Mes derniers tweets rappellent tout simplement le héros de notre indépendance et son calvaire. », a-t-il ainsi corrigé. Le mal était déjà fait.
Vital Kamerhe fait l’objet d’une enquête judiciaire pour détournement présumé de fonds publics alloués au programme d’urgence de 100 jours. Il est incarcéré de façon préventive à la prison de Makala comme plusieurs autres chefs d’entreprises impliqués dans ce scandale financier.