On le connaît à travers plusieurs traits dont l’un de plus dominants est illustrateur (caricaturiste) et dessinateur. Si l’on fouille encore un peu, on se retrouve en face d’un opérateur culturel, chanteur même et auteur-compositeur. Et dire qu’il est né dans une famille des peintres… Ceci explique bien entendu cela !
C’est que Barly Baruty Wa Pili porte en lui les germes d’un personnage culturel à part entière et non entièrement à part… Baruty Kandolo Lilela, c’est son nom authentique !
C’est lors du tournage de « La vie est belle » dont il faisait partie de l’équipe artistique que je me rapproche un peu plus de lui. Un signe qui retient davantage l’attention sur lui, c’est sa chevelure bouclée en forme curly et bien évidemment sa bonne humeur communicatrice, ses éclats de rire en constituent le fondement. En y allant davantage en profondeur, Barly Baruty s’ouvre à lui-même et laisse apparaître ce qu’il est vraiment : artiste tout en majuscule ! C’est lui qui est auteur des illustrations dont faisait usage déjà à l’époque l’ex-OZRT en 1985. J’apprendrai qu’avant de venir à Kinshasa, il est déjà créateur de motifs textiles depuis Kisangani (sa ville natale) pour le compte de Sotexki. On se perd de vue, puis j’apprends qu’il est parti en stage pour renforcer ses capacités opérationnelles aux studios Hergé en Belgique (1986). Plus tard, je l’ai retrouvé au début de 2003 dans une villa à Ma Campagne sur l’avenue Petit Bois où trônait « Espace à suivre », un endroit culturel destiné à la réinsertion sociale des jeunes par les arts.
Le port d’une guitare acoustique sur lui laisse penser qu’il en fait également l’usage convenu. En effet, Barly est aussi disciple d’Orphée (auteur-compositeur et interprète) et partage avec son entourage des airs mélodiques. Très ami à Papa Wemba, il était autant affecté que la multitude d’autres étant revenu au pays pour les obsèques de Bokul et a fait partie de ceux qui l’ont conduit à sa dernière demeure. On n’oubliera pas de si tôt une escapade à Kinkole en compagnie notamment de François Berlogey et Riva. L’art le colle à la peau… Il n’arrête pas de créer : il organise des salons et festivals. Outre sa publication artistique « La vie est belle », à son actif, « Madame Livingstone », « Congo, la grande guerre » ainsi que des BD en format magazine, « La Monuc et nous », « Mwana Magazine », une revue pour jeunes dont je ne manquais nullement un seul album…