On n’a pas des liens de sang mais je considère JEAN PIERRE EALE IKABE et LILO MIANGO comme mes frères. LILO MIANGO m’a permis d’obtenir ma première Carte de presse officielle en France. EALE IKABE s’occupe de mon image à KINSHASA.
Aujourd’hui, en étant chrétien, j’ai compris le mystère du Chiffre 3 qui uni Dieu le Père, Dieu le fils et Dieu Le Saint-Esprit. Le lien de l’Esprit est supérieur au lien de sang.
Cette amitié est née en 1976 au sein du Journal ELIMA-DIMANCHE. Pour nous protéger contre la jalousie ou quelque Préjudice, on a décidé de créer un bouclier céleste : Le BPE (Le Bouclier de Protection Exceptionnel).
Le BPE pouvait solliciter n’importe quel Général ou Ministre quand l’un de nous était en difficulté. On pouvait compter sur des personnalités que peu de gens peuvent approcher. Je fus le premier bénéficiaire du BOUCLIER.
Tenez ! J’ai encore eu des ennuis en 1992. Après les pillages, Bondo Nsama renvoie tout le monde à la maison. Jusqu’à ce que la manne tombe. Deux semaines après, l’Equipe fut rappelée via l’OZRT. Un communiqué affiché à la Rédaction de la 9e Rue, dans les locaux des Imprimeries de Kinshasa annonçait un assainissement inattendu.
Vingt deux journalistes jugés improductifs étaient carrément remerciés. Mon nom y figurait en septième position. Le Saint-Esprit me souffla de ne pas signer la lettre de licenciement que me tendait Pambu Mbenza.Il a fallu un mois pour que le BPE trouve la parade.
L’attaque venait de KUBA qui voulait écarter EKWILE Feros de la course à la présidence de Dragons.
En me remplaçant par OMBA (Reporter sportif à Salongo et Professeur assistant à l’ISTI), Ndombe enterrait les ambitions de Ekwile. Ni vu ni connu.
Il aurait connu mon alliance avec Ekwile et Papa Bondo Nsama, LE Coordinateur de Salongo n’aurait pas accepté cette sale mission.
Pour justifier mes absences au Journal, il avait dit à BONDO que j’avais démissionné ! C’est Ekwile qui découvrit le complot et alerta le Patron de Salongo.
BONDO NSAMA me rétablit le lendemain dans mes fonctions de Rédacteur en chef adjoint chargé de Sport. Ndombe tremblait en lisant les instructions du Patron griffonnées sur une simple carte de visite…
Pambu Mbenza crut que j’avais « fétiché « … Et pour cause ! Lorsqu’il révoquait un journaliste, Bondo Nsama (encore en vie) ne cédait sous la pression de personne…
Revenons à Eale Ikabe et Lilo Miango. On a bossé comme des dingues pour chasser la pauvreté loin de nos maisons. Le vieux Lutumba Simaro, Canta Nyboma, Loko Massengo, Noel,Carlito, M’Bilia Bel, Souzy Kaseya, Wuta Mayi, Saak Sakoul Ier, Lita Bembo, Koffi Olomide, Papy Tex et Nyoka Longo peuvent témoigner. On a servis bénévolement la Culture congolaise.
Ma génération ignorait la fameuse coupe. Notre salaire nous permettait de déjeuner à l’Intercontinental et au Memling. On s’habillait chez Sonia, Galeries présidentielles et autre Kin Mazière. Nos habits réclamaient le Pressing de l’Inter…On a servis de copains musiciens en tout. Le clamer, c’est notre façon d’interpeller les consciences et les temps actuels.
Depuis mon départ de Kinshasa en 1999, les choses ont évolué. Jean Pierre s’est confortablement établi. Patron de presse et membre du Haut Conseil de l’Audiovisuel, il essaie de gérer le fameux héritage de l’éthique. Il sait qu’on ne peut pas s’allier aux forces déchaînées et autres excités mais de faire raisonner tout le monde. On ne bâillonne pas la liberté d’expression, mais on ne doit pas en user pour injurier l’Autorité établie. Voilà !
Cette fois on devait se voir pour refaire le plein. D’autant plus que Jean Pierre n’est pas encore venu chez moi. Je voulais aller le chercher à son hôtel à Asnières Gennevilliers, mais JP a gardé l’esprit caméra cachée. Le patron d’E-TELE choisit de prendre le RER D. Pour observer et se relaxer.
Mes enfants sont ravis enfin de rencontrer ce vieil ami de papa. NTUMUA PHILIP ZITA de MOSAKOLI News nous rejoint. C’est la fête arrosée. L’occasion aussi de décortiquer l’actualité. Comment expliquer ces opposants bavards ? Comment mettre en place un dispositif cohérent de dialogue plutôt que la confrontation. Comment les journalistes doivent évoluer au quotidien et redonner de l’énergie aux Congolais. Des journaux naissent et meurent. Il se trouve que les policiers et les militaires sont aussi des Congolais. Pourquoi tirent-ils à balles réelles. Pensées toutes particulières pour les victimes de la liberté de la Presse. Meilleurs vœux à tout le monde. On a partagé enfin quelques convictions.
Le plus séducteur de Journalistes d’Elima n’a pas perdu sa verve. Défendant toujours ses valeurs et ses convictions. D’emblée il évoque son arrivée à ELIMA.J’apprends qu’il appréciait mon style à la Gérard de Villiers, qu’il était très fasciné par mes compétences et mon professionnalisme.
Les propagateurs des fausses nouvelles lui avait dit que j’étais orgueilleux, nerveux, solitaire et un tantinet lion. Décidemment ! J’apprends cela 42 ans après .Qu’est ce qu’il m’a épargné d’autre ? Ah oui, ma réputation le rendait jaloux !
J’aime les Mongo quand ils parlent comme ça.
A mon tour de lui dire que je le trouvais « bogosse », intelligent et déterminé. Et du charme haut débit. La tradition veut que le nouveau venu soit encadré par le chef de rubriques. Mais Ya ‘Mosin et N’Zita Mabiala trop surchargés entretiennent avec lui une relation de distance. Il bruissait dans la Rédaction qu’il serait un espion du Patron. L’on s’étonnait en effet qu’Essolomwa ait personnellement recruté un journaliste Mongo pour Elima-Dimanche ! D’habitude, il envoyait les nouveaux à la Rédaction centrale où ils commençaient par les chiens écrasés.
Pour la cohésion du groupe, je suis obligé de cohabiter avec lui sans l’enfermer dans les vicissitudes du quotidien .Il arrivait pour moi au bon moment. Avec 7 à 8 pages hebdomadaires, j’avais besoin de souffler un peu. Et Jean Pierre s’engouffre dans la brèche.
Dès son arrivée à Elima, IKB s’implique activement dans les rubriques et vise l’excellence. Le français fluide, un peu casse-cou, il avait tendance à prendre des raccourcis. Un état d’esprit que je partage mais qui lui a coûté 1 mois de suspension avec privation de salaire.
LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE n’a pas apprécié sa maladresse dans le dossier de la Francophonie. FRANÇOIS MITTERAND fraîchement élu refusait d’organiser le sommet de la Francophonie à Kinshasa. Même s’il a obtenue cette information de source sûre (Ambassadeur de France) on lui a reproché de l’avoir livrée sans gants.
En journalisme, l’enthousiasme conduit parfois à la catastrophe. Si l’on ne veut pas faire une carrière éphémère, il faut avoir un coach.
L’exclusivité ne doit pas violer le bon sens .La confidence n’est pas forcément une information. Ce qui compte c’est d’informer sans détruire des carrières. Difficile dans ces temps là car les musiciens s’exprimaient exclusivement en lingala.L’authenticité est difficile à atteindre quand on traduit en français.
IKB ramène de bons papiers sur Zaïko Langa-Langa et se passionne visiblement pour le Sport automobile.
Elima Dimanche rayonnait quand Eale Ikabe est parti pour fonder son entreprise de presse ZTL(Zaïre Temps Libre).
NILA MBUNGU/MOSAKOLI NEWS