Lorsqu’on échange pour la première fois avec elle, on est impressionné par son intelligence et son engagement. Léonie Kandolo se bat pour un Congo où le respect des droits de chacun est garanti c’est-à-dire la liberté d’expression, la parité, la lutte contre l’impunité et la corruption. Tout ça c’est son combat ! Pour y arriver, elle est présente partout où ces problèmes sont traités. On la retrouve constamment dans des conférences, des forums, des ateliers, des séminaires, sur les réseaux sociaux menant des recherches pour faire attendre sa voix : celle de la raison pour un monde meilleur. Et moi, je prends plaisir à suivre tout ça.
Femme engagée, s’il en est, elle est de toutes les batailles pour que les droits des uns et des autres ne continuent plus à être bafoués. En un mot, cette grande dame mène un combat noble qui a pour fondement la parité et le respect de la femme et bien plus, mais pas forcément féministe. Elle se bat aussi bec et ongles pour la restauration d’un État de droit et que tous ceux qui font main basse sur les deniers publics répondent de leurs actes pour que, au bout du compte, finissent en prison. Visiblement, elle a montré son enthousiasme au regard de ce que la justice congolaise a du blé à moudre ces derniers temps que la prison de Makala est devenue tel un hôtel 5 étoiles où logent des détenus au col blanc hier inimaginable dans notre pays. Elle et moi, avons presque en commun les mêmes amis. J’ai souffert dans mon for intérieur lorsqu’à cause de son combat elle avait disparu de la circulation. Léonie vivait en clandestinité pour se mettre à l’abri de toutes les réprimandes certaines que son engagement aurait suscitées.
Ma dernière rencontre avec elle remonte à deux ans, je m’en souviens, à l’entrée de la station Ma Campagne. Une petite panne m’a contraint de marquer une halte obligatoire là. Elle s’était arrêtée pour le conduire jusqu’à mon office Place Royal.