Après l’enquête menée à la prison de Makala publiée dans notre N°0029, dans laquelle nous avons évoqué le surpeuplement, l’insalubrité, la malnutrition ainsi que les tracasseries administratives, nous revenons une fois de plus fustiger le traitement de faveur que bénéficient certains pensionnaires de cette institution pénitentiaire par rapport au reste de prisonniers.
Lorsqu’on se rend à la Prison de Makala, on n’est vite frappé par la promiscuité et la précarité dans laquelle vivent quasiment tous les prisonniers à l’exception de quelques privilégiés qui, moyennant quelques billets de dollars, arrivent à bénéficier d’un certain standing ou commodités.
Voulant à tout prix conserver leur statut social, certains prisonniers négocient avec l’administration pénitentiaire des cellules personnelles où on trouve un minimum de confort même s’il n’est pas à comparer avec ce qu’ils ont chez eux. Le bien-être des prisonniers doit être une préoccupation majeure des autorités pénitentiaires mais sans ignorer qu’ils n’ont pas la plénitude de leurs droits et que certains ne doivent pas bénéficier d’un traitement d’exception. La partie VIP est devenue un mini ‘’hôtel 5 étoiles’’
Il arrive de voir des gens privés de liberté signaient des documents officiels en prison alors qu’ils devaient nommer des intérimaires pour effectuer de pareilles tâches. Comment de tels documents ont pu franchir le seuil de la prison lorsqu’on sait qu’il y a des gardiens de prison qui y veuillent ?
Un d’eux s’est même donné le luxe de passer en direct depuis la prison dans une chaine de radio étrangère. Certains font des enfants tout en étant incarcérés en prison même s’il est permis la visite des conjoints.
Malgré c’est interdit, bon nombre de ces privilégiés détiennent des téléphones et appellent à volonté comme s’ils étaient dehors.
Une prison est un lieu d’internement de tous les citoyens en mal avec la loi et ils doivent tous bénéficier de mêmes faveurs et les gouvernants ont intérêts à améliorer les conditions carcérales car n’importe qui peut se retrouver un jour ou un autre entre les quatre murs.
IKB65