Le marché de la téléphonie mobile en RD Congo est dominé par quatre opérateurs à savoir, Airtel Congo, Vodacom, Orange et Africell. Les quatre opérateurs mobiles mis ensemble, enregistrent près de 40 Millions d’abonnés, générant ainsi un revenu total annuel d’environ un milliard de dollars américains. Vodacom, Orange et Airtel ont généré à eux seuls plus de 92% de l’ensemble de revenu du secteur, dont plus de 38% pour Vodacom.
Ayant comme service principal les appels et les SMS, ces opérateurs téléphoniques ont élargi leurs offres en proposant d’autres services tels l’internet, le transfert d’argent, la publication des résultats d’examens d’Etat, etc. Cette expansion a des conséquences néfastes sur d’autres secteurs tels que les sociétés de fourniture d’accès à l’internet, de transfert d’argent, les cybercafés, etc.
Le service internet
Avec la technologie G3 et les Smartphones, les quatre opérateurs téléphoniques ont exploitée cette niche pour accroitre leurs revenus en proposant le service internet à leurs abonnés. Cette option permet aux abonnés de se connecter directement avec leurs téléphones aux réseaux sociaux ou à leurs boîtes e-mail à tout moment. Et comme conséquence, les fournisseurs d’accès à l’internet ont vu leur marché se rétrécir suite à la baisse de fréquentation dans des cybercafés. Bon nombre de cybercafés ont fermé faute de clientèle.
Selon une étude menée par Target Sarl, 84% des Congolais accèdent à Internet sur support mobile, (smartphone ou tablette). Ainsi, près de 6 participants sur 10 affirment utiliser internet tous les jours. Un chiffre qui s’explique lorsqu’on considère que la majorité des utilisateurs accèdent via mobile par l’achat du crédit téléphonique.
Par ailleurs, il tient bon de noter que, dans tous les cas, le service Internet est encore fort coûteux en République Démocratique du Congo et les usagers n’ont pas la possibilité de vérifier leurs consommations. Certains services proposés épuisent les crédits sans se rendre compte.
Transfert d’argent
Toujours dans le cadre d’accroitre leurs revenus, certains opérateurs téléphoniques tels que Vodacom, Orange et Airtel se sont lancés dans le mobile money , c’est-à-dire le transfert d’argent par téléphone: M-Pesa, Airtel Money, Orange money. Facilitant la tâche à certaines transactions financières, ce nouveau service permet de réduire la manipulation de la monnaie et un transfert rapide permettant à faire face à certaines urgences. Avec ce service, les usagers peuvent faire des achats, payer des frais scolaires, payer des taxes, etc. Là aussi, les usagers sont de fois grugés par les tenanciers de cabines téléphoniques qui fixent des montants de transfert selon la tête du client.
Ce service a aussi amené son lot de malheurs car il a poussé les agences de transfert d’argent à la faillite en détournant leur clientèle, poussant le personnel au chômage. Certaines pour survivre se sont muées en agences de mobile money. Malgré les différentes commodités qu’offrent ces opérateurs téléphoniques, beaucoup de choses leur sont reprochées comme la surfacturation et les problèmes liés à la qualité de services offerts. A ce sujet, l’ARPTC qui s’est engagé à mener un dialogue entre les parties prenantes a intervenu pour la baisse graduelle des prix d’Internet