Inauguré le 14 Octobre 1994 jour anniversaire du Président Mobutu et de la fête de la jeunesse par le Ministre Charles Bofasa Djema, ce bijou, qui portait l’appellation de Stade KAMANYOLA durant trois ans jusqu’à l’arrivée de l’AFDL, devenu stade des Martyrs, est un cadre répondant aux normes olympiques et aux conditions idéales de bonne prestation. Ce stade omnisport, en plus des terrains de football, basketball, volleyball et handball, devait aussi recevoir les autres disciplines comme le tennis.
Le stade des martyrs a la capacité de générer beaucoup de revenus si on exploitait toutes les potentialités qu’il offre. En effet, des différents locaux inoccupés peuvent être mis en location en bureaux et d’autres espaces pour les conférences et des forums. On peut également organiser des foires, kermesses et marchés pour la promotion de divers produits à l’extérieur. Au départ il a été prévu la construction d’un hôtel et des restaurants dignes de ce nom et à la place on trouve des gargotes qui rendent le stade insalubre.
Pour rappel, la première rencontre internationale disputée par les Congolais dans ce stade n’a pas souri à l’équipe nationale de football qui s’est contentée d’un nul d’un but partout face aux Malawites n’ayant pas de grandes références sur le plan Continental.
Le stade était à cette date-là mis à la disposition du public assuré avec recommandation d’une maintenance régulière et les spectateurs l’obligation de protéger ce bijou qui poussera le Congo à prétendre, dans les prochaines années, à l’organisation des grands rendez-vous sportifs africains ou mondiaux.
Situé dans la zone de Kinshasa, ce gigantesque ouvrage à deux niveaux dispose d’une capacité de 100.000 places assises dont 10.000 avec des sièges ; la tribune principale compte 120 sièges. Une fosse de plusieurs mètres sépare les gradins de l’aire de jeu, l’éloignant ainsi des spectateurs et réduisant le risque d’un jet de projectiles.
Le terrain (120m sur 85), entouré d’une piste d’athlétisme en matière synthétique, est abondamment couvert par une pelouse tondue et nourrie par huit arrosoirs automatiques à l’ouverture devenue depuis synthétique offert par la FIFA. Du côté sud du stade est installé un marquoir électronique géant (23m sur 9) avec une horloge et d’un chrono ainsi qu’un écran géant pouvant projeter les images prises au stade même ou faire apparaître des messages écrits ou sonores avec haut-parleurs destinés au public. Cet écran géant peut également servir à la retransmission d’un programme télé. Dans le bâtiment du stade, il est aménagé également un stadium omnisport devant recevoir les compétitions de basket-ball, de hand-ball et de volley-ball. La Ligue de basket-ball de Kinshasa (Libakin) organise depuis l’ouverture son championnat sur ce terrain.
Il est temps de songer à rentabiliser ce stade, un des symboles de la ville de Kinshasa, qui regorge plusieurs potentialités en terme d’emplois et de revenus et qui revêt un quadruple caractère : sportif, culturel, touristique et économique (bureaux, restaurants, centre de presse, magasins, cybercafés, snacks, bars, etc.). Il n’y a rien qui amène les gens plus tôt au stade et il n’y a rien non plus qui les retiennent après les matchs.
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