De manière indéniable, ce gamin du quartier Immo-Congo (ex-20 mai) possédant les qualités d’une âme pure, avait tout pour être aimé. La proximité avec le stade du 20 mai, avec ses parcs à côtes offrant la possibilité aux jeunes pousses des environs d’aiguiser leurs talents latents en vue de les rendre patents. Jean Adelard Mayanga Maku fait donc partie de ceux-là. De fil aiguille, le petit gaucher émerge du lot et prêt à aller tutoyer plus grands que lui. Ses ambitions prennent forme progressivement et de fort belle manière à telle enseigne qu’après s’être préparé à cet exercice en tapant dans l’oeil de quelques aînés du quartier, Adelard Mayanga s’ouvre les portes de V.Club où il va faire valor ses capacités intrinsèques. On se prend à rêver etcles fruits ont vite répondu à la promesse des fleurs. L’histoire montrera qu’on ne s’est pas trompé sur cette étoile partie pour scintiller. On le surnomme « Goodyear » du nom d’un pneu passe-partout. Puis « Modogo », ensuite « Pape »… Son club mais bien plus, le pays, à travers la sélection nationale Les Léopards, tireront les bénéfices de ses aptitudes. Et lorsqu’arrive le moment où le sélectionneur yougoslave Blagoye Vidinic devrait monter son onze type, il se retrouve avec deux ailiers gauche de grande classe : son binôme Emmanuel Kakoko Etepe, sociétaire de Daring et Adelard Mayanga, à l’élégance quasi pareille. Sous aucun prétexte, cette paire doit impérativement y figurer. Vidinic garde Kakoko au couloir gauche, son lieu de prédilection et fait de Mayanga, son ailier droit.
Personne pour croire, sauf lui-même ! Choix payant, car ce tandem faisant partie de la génération dorée des années 70 du football congolais fait voir des vertes et de pas mures aux défenseurs adverses obligés de recourir à tout pour les arrêter. Palmarès élogieux pour ce natif de Mbadaka venu au monde le 31 octobre 1948… De 1968 à 1982, il brille avec l’AS Vita Club avec laquelle il domine les compétitions nationales et remporte la Coupe d’Afrique des clubs champions 1973 en devant Kotoko de Kumasi (3-0 à Kinshasa). De 1970 à 1979, international, il dispute la CAN 1972 puis 1974 (en remportant le trophée en Egypte face au pays hôte.
Après avoir joué en Belgique, notamment à l’Olympic de Charleroi, il s’y installe. Son fils Albert « Alba » Pemba Mayanga a également été joueur de football dans les séries nationales belges. Ses neveux Michaël et Jordan Mayanga ont aussi évolué en division nationales belge. Après avoir eu tout par le foot, Adelard Mayanga s’est reconverti en coach : durant en bref temps, en 2001, il a été coach de la sélection nationale.
Bona MASANU