Deux journées de violences à Kinshasa. Partis des abords du Palais du peuple, les manifestants contre les lois Minaku et Sakata, les manifestants à bord des motos (wewa) se sont déportés vers quelques coins de la capitale en saccageant notamment un espace public, propriété de l’ancien gouverneur de la ville André Kimbuta et le domicile de Jean-Marie Kasamba (Télé 50), des proches de l’ex-chef de l’État.
Le président de la République, Félix Tshisekedi, est sorti de son silence après deux journées des manifestations pour protester contre les trois propositions des lois portant sur la réforme judiciaire initiées par l’ex-président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku et son collègue Gary Sakata.
A travers un communiqué signé par son directeur de cabinet intérimaire, Eberande Kolongele, Félix Tshisekedi dit comprendre la colère du peuple, laquelle traduit l’attachement de ce dernier à un véritable État de droit.
Le chef de l’État a demandé aux forces de l’ordre de prendre toutes les dispositions pour prévenir et contenir, en cette période d’état d’urgence, ce genre de manifestation.
Il rappelle à la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, sa responsabilité de ne pouvoir entreprendre, surtout pendant cette période d’état d’urgence, que des initiatives tendant à privilégier la paix sociale.
Tout en respectant le droit constitutionnel de manifester, le chef de l’État condamne avec véhémence les violences perpétrées ce jour contre les personnes et leurs biens.
EJK