A la veille de la commémoration du 60e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, Catherine Nzuzi wa Mbombo a reçu dans sa résidence de la Gombe la Première dame Denise Nyakeru. A l’issue de l’entrevue, celle-ci révèle qu’il s’agissait pour elle, par devoir, d’apprendre auprès de cette grande dame de la politique du Congo, créditée d’une belle expérience, aujourd’hui retirée de la scène. Des mots pleines d’affection lâchés : »Maman Catherine est une grande sœur pour moi, car aînée de mes amies les Nzuzi et mère de mes petits et petite sœur du même nom… »
De son côté, l’hôte de la Première dame s’est fit honorée par cette visite : elle qui suivait ses activités un peu de loin. La remerciant au passage pour cette marque de considération et d’attention, Catherine Nzuzi a indiqué l’avoir trouvée « pleine d’égards, d’amabilité et
prévenante ».
Comme tous ceux de ma génération, je l’ai découverte au sein des groupes d’animation et, de proche en proche, fait sa connaissance. Déjà en 1967, elle était bourgmestre de la commune de la Gombe, puis en 1970, elle devient commissaire urbaine (gouverneur) de la ville de Kinshasa. Deux ans plus tard, elle exerce comme gouverneur dans l’ex-Bas-Zaïre où elle trois bonnes années. En parallèle à ses activités dans l’administration territoriale, Nzuzi wa Mbombo s’occupe du groupe d’animation de la province. En 1975, elle se met à la réserve du ministère de l’Intérieur. A la création, en janvier 1980, du Comité central du MPR, elle en devient membre et siégera concomitamment
au Bureau politique (1985) jusqu’à sa disparition en 1990. Durant son mandat au Comité central, elle est revenue sur ses pas au gouvernorat de Kinshasa entre 1986 et 1987. Après la chute du maréchal Mobutu, en 1997, elle s’installe un moment en Afrique du Sud. De retour au pays, elle exhume le MPR et participe au Dialogue intercongolais en 2002 et obtient son dernier poste politique en qualité de ministre de la Solidarité et des Affaires humanitaires. Depuis son départ du gouvernement, Catherine Nzuzi wa Mbombo vit sa retraite méritée, un moment de s’occuper de soi-même loin du tumulte qui caractérise le terrain politique…