Carton plein dans les cimetières sans respect des gestes barrières
il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir les Kinois renouer avec leurs vieilles habitudes.
Cinq jours seulement après la levée de l’état d’urgence décrétée le 10 mars dernier par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, au regard de quelques signaux liés au Covid-19, l’ambiance de toujours dans les différents cimetières de Kinshasa a repris avec ardeur sans aucun respect des gestes barrières tel que préconisé par la plus haute hiérarchie du pays dans le but de limiter la propagation de la pandemie.
Le spectacle était désolant aux cimetières de Kintambo et Benseke aussi ailleurs certainement. Comme à la coutumée, a-t-on constaté, bus, taxis et taxis-bus bondés, déversaient du monde venu accompagner dans leur dernière demeure des proches, amis et connaissances.
Au tour du sépulcre, plusieurs personnes s’entassent faisant fi de ces mesures édictées.
La distanciation physique est la chose la moins bien partagée. Beaucoup pensent, à tort, que c’est une règle réservée à une certaine catégorie de personnes. Si le lavage des mains est quelque bien appliqué, à certains égards,
bien avant la survenue de la maladie, il faut noter qu’il s’effectue précipitamment sans désinfectant ni savon.
À l’allure où vont les choses, il y a lieu de craindre le pire, quant à la propagation de manière exponentielle de la pandémie. D’où cette sonnette d’alarme de l’autorité urbaine de sévir, autant que faire se peut, pour proteger les Kinois du danger qui les menace après la reprise des mouvements habituels notamment les cimetières et bien plus, dans des bistrots et autres lieux à forte densité humaine.
B.M.