A la douceur du ton qui fait des délices on ne peut résister. La force de Ferré Gola (Hervé Gola Bataringe à l’état civil) réside dans le miel qu’il met dans sa voix. Sa musique a la qualité d’un mouvement progressif et aisé à l’oreille. Avec le mérite d’être pourvue des sonorités épurées (sans heurs ni bruits).
D’apparence candide, pas du tout du genre tapageur, derrière lequel se cache un homme aux capacités plurielles et surtout un artiste pleins tubes revendiquant son appartenance au clan musical inscrit dans le tempo rumba,
Ferre Gola est un auteur, compositeur, interprète, doublé de danseur émérite. L’un des piliers de la musique congolaise, il est reconnu sur tout le continent africain et bien au-delà ! Ferre a en effet a tourné aux USA, en France, à Dubaï, Sydney et à Londres…
Passionné par la musique dès son plus jeune âge, Hervé Gola sera repéré et recruté par Werrason en 1995. Après avoir mis du baume dans les cœurs avec un morceau qui a révélé ses talents latents dans « Vita-Imana » et donné la chair de poule (son surnom est sorti d’ici) à la Premiere dame au Kenya, en 2004, il quitte Wenge Musica Maison Mère. Une brève escapade avec quelques dissidents parti de chez Werrason comme Jus d’été, il monte un groupe fantoche « Marquis de la maison mère » qui dure comme une rose : le temps des battements de paupières. Puis à l’image d’un papillon, il s’en ira avec le projet de sucer le pollen d’autres fleurs…
Il rejoint en 2005 le Quartier Latin de Koffi Olomidé aux côtés de Fally Ipupa. Il y reste une année seulement avant de se lancer en 2006 dans une carrière solo.
L’année d’après (tout début 2007), il sort son premier album « Sens interdit », la mayonnaise semble avoir pris et le succès au rendez-vous. Devenu « Jésus des nuances », il enchaîne au plan continental des tournées et on commence véritablement à s’y habituer.
En pleine préparation de son tout premier album auquel il veut donner une dimension internationale, Ferre annonce que ce projet ne portera plus le nom « Black Box », comme pressenti au départ.
Il y a pas très longtemps, il a révélé que le nom « Black Box » que devait porter son opus a été changé et il réserve une surprise à ses mélomanes. « Déjà pour le titre, ça ne va pas être Black Box. J’avais donné l’idée de nommer l’opus ainsi, depuis 2014. Mais, au fur et à mesure que je travaille, le projet ne portera plus ce nom. Je ne suis pas sûr que ce soit le titre qui fait la force d’un album. Le titre de l’album sera une surprise », confie l’artiste.
On est à mille lieues de penser que dans son nouvel album, Ferré s’éloignera de son style naturel, la rumba pure. Et lui d’entretenir : « Je ne serai vraiment pas reconnu par mes admirateurs. J’ai changé ma façon de chanter. J’ai osé en anglais, français et espagnol. Plusieurs fans qui ne comprennent pas le lingala m’ont demandé de faire des morceaux qui leur sont compréhensibles ».
Bien qu’il prépare un projet international, Le « Padre » a fait savoir qu’avec la complicité de ses musiciens, il poursuit la préparation de son quatrième album rumba, dont la sortie pourrait également intervenir courant 2020. Comme les autres, lui également n’a pas fini de nous surprendre…
Bona MASANU