L’autre soir, à la soirée de baptême de son magazine « Mbote Souriez » au Pullman Hôtel, mon frère Jean Claude Eale m’a posé la question de savoir si j’étais devenu un biographe ? Je l’ai pris comme un compliment auquel je n’ai même pas eu le temps de lui répondre car, il était fort occupé. Je prends le temps de le faire là. Je lui dirai que non, c’est simplement un plaisir de partager les souvenirs des gens que j’ai côtoyés dans le passé et même dans le présent. Un exercice auquel je m’adonne volontiers. Histoire également d’entretenir ma plume. Je me réjoui au passage du nombre incalculable des personnes connues et anonymes qui disent tirer également du plaisir. Ah voilà ! Face Book vient de faire savoir qu’ayant atteint à ce jour 5000 amis, je ne pourrais plus aller au- delà. Et qu’en si peu de temps, j’ai totalisé 2500 « J’aime ». Ce qui, à leurs yeux, est comme un bonus. C’est comme un petit galon que j’ai commencé à porter…
Sur demande de mes amis et avec son concours, je vais dans pas longtemps publier mon tout premier livre. Plus on m’en donne, plus je demande,
aujourd’hui, je vais vous présenter une célébrité de la ville, un géant de la jet – set kinoise : Constant Omari Selemani que son ami et petit frère, JB Mpiana aime appeler « l’homme moderne ». Et ce n’est pas par hasard ? Il l’est vraiment. Il n’y a qu’à regarder comment il se comporte, toujours avec élégance. La vie de cet homme aussi grand qu’une tour de contrôle, a un lien avec l’Onatra, actuelle SCPT, où il démarre sa carrière en 1986, juste après son retour de Chine avec dans ses bagages, un diplôme d’ingénieur civil en construction ferroviaire. Il était engagé en qualité de chef de service planning et programmation. Un an après son engagement, il part en stage en France auprès de la SNCF. Après un brillant stage, il regagne le pays et il est directement transféré à l’ex-Bas-Congo où il va exercer durant 4 ans en travaillant dans tous les chantiers de réhabilitation du chemin de fer de Kinshasa-Matadi. C’est en 1991, qu’il est rappelé à Kinshasa. L’année d’après il devient sous-directeur et s’occupe du mouvement et trafic. Deux ans plus tard, il est élevé au rang de directeur de chantier naval durant 5 ans.
S’agissant de ses activités sportives, il m’avait laissé entendre qu’il était dans son jeune âge, footballeur et pratiquait le karaté. C’est après la Chine qu’il arrête la pratique active pour devenir dirigeant. Et c’est par Daring qu’il démarre en qualité de conseiller en 1993. Et en 1994, ce cheminot pur jus devient vice-résident de la BC Onatra.
Depuis 1995. il est à la FECOFA. D’abord en qualité de représentant de sa province d’origine, le Maniema, un an après, il devient titulaire, il est passé de vice-président à président. Et depuis 2004, il est président et membre de la CAF. Il est aussi membre du comité exécutif de la FIFA. Invisible ces jours-ci à Kin, il doit certainement se trouver en Russie où se déroule la Coupe du monde.
Parlant de la musique, il me dira que Zaïko, c’est l’orchestre de sa jeunesse qu’il aime encore. Il regrette que Papa Wemba soit parti très tôt. JB Mpiana c’est son idole et de conclure : « J’aime la musique de Koffi Olomide et de Félix Wazekwa.
Au sujet des jeunes, il me confie qu’il a foi en la jeunesse de son pays. Il leur demande seulement de ne pas se laisser entraîner dans cet environnement très pollué. Il y a encore des modèles qui existent. Ainsi que vous allez le constater, je lui ai évité les questions qui fâchent notamment sa lecture sur la situation politique du pays. Comme son prénom, il s’efforce toujours d’être constant dans ce qu’il entreprend…
Bio-express
Venu au monde le 14 janvier 1958, cet originaire de Maniema, né au Sud-Kivu est le 4e enfant de sa famille, qui en compte 9 (dont 4 filles). C’est à l’âge de 9 ans qu’il débarque à Kinshasa avec ses parents.
C’est au collège Albert 1er qu’il a fait ses études primaires et les secondaires au collège Alfajiri de Bukavu où il obtint son diplôme d’Etat en bio-chimie en 1978. Il entre au campus de Kinshasa où il ne restera que 6 mois. Il obtient une bourse pour la Chine, parti pour faire la médécine, il découvre pendant qu’il apprenait la langue, qu’en Chine, le chemin de fer s’organisait au niveau de l’université. Nullement une erreur d’aiguillage, il change de trajectoire, car, dit-il, le pays a besoin des activités ferroviaires, il se souvient delà célèbre phrase de Stanley comme une prophétie qui pensait que « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ». Veuf depuis un an (il a perdu sa conjointe à Atlanta), il est père de deux enfants. Pour des raisons de convenance personnelle, il a installé sa petite famille aux Etats-Unis à Burlington. Il est chrétien, croyant catholique et pratiquant. Il ajoute un détail important : « Je suis un conservateur de l’église catholique romaine ». Très attaché à sa famille, car, argue-t-il, « c’est la valeur qui ne se négocie pas et qui, en plus ne peut pas être chiffrée ». Il réside sur le boulevard du 30 juin. Sa résidence et le terminus check in de la SN ont un mur mitoyen.
Jean Pierre Eale Ikabe