L’Institut national des arts (INA) a été créé en décembre 1967 sous la dénomination de « Conservatoire national de musique et d’art dramatique ». Conçue à l’origine pour le perfectionnement de personnes présentant des potentialités naturelles pour pratiquer la musique et le théâtre, cette institution est devenue, en 1971, Institut national des arts, et est intégrée dans le système universitaire national faisant partie de l’Université nationale du Zaïre.
Dix ans plus tard, avec la réforme de l’enseignement supérieur et universitaire congolais qui va conduire à l’autonomie des institutions d’enseignement, il fait partie du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire avec une population estudiantine de plus ou moins 1500 étudiants et un corps professoral composé de 150 enseignants (professeurs, chefs de travaux et assistants) ainsi qu’un centre de recherche qui reçoit de nombreux professionnels, y compris des artistes largement reconnus sur la scène nationale et internationale, des écrivains, des universitaires, des chercheurs, et des maîtres.
Outre les étudiants congolais, l’INA est une institution à vocation régionale qui reçoit des étudiants d’autres pays africains tels que l’Angola, le Congo-Brazzaville, le Cameroun, le Gabon et la Centrafrique.
Comme institution universitaire, l’Institut national des arts appuie le développement scientifique et culturel national ainsi que le travail de la diplomatie culturelle ; il remplit lesdites fonctions ayant à la fois une importance nationale et une pertinence internationale.
L’enseignement dispensé est subdivisé en 3 sections : Musique, Arts dramatiques et Animation culturelle.
Les diplômés de la section Musique œuvrent dans l’enseignement, dans les ensembles musicaux (orchestres classiques, orchestres de jazz, orchestre traditionnel/folklorique, chœur, etc.), ils sont directeurs d’orchestre, interprètes, arrangeurs, compositeurs, etc.
Quant à ceux de la section Animation culturelle, ils peuvent travailler comme gestionnaires d’institutions ou de structures culturelles, sportives ou de loisir, dans la publicité ou les relations publiques, comme managers culturels, créateurs et gestionnaires d’événements ou de festivals, animateurs de radio ou de télévision, comme experts du patrimoine immatériel, animateurs de musée ou encore animateurs culturels et des ONG de développement, etc.
Enfin, ceux de la section Art dramatique sont comédiens/acteurs, metteurs en scène/réalisateurs, danseurs/chorégraphes, régisseurs de spectacle, marionnettistes, directeurs artistiques, imprésarios, enseignants, ils peuvent travailler et travaillent dans le secteur culturel, dans le secteur de l’audio-visuel, dans le domaine du cinéma, les centres culturels, la publicité, etc.
Parmi les plus célèbres dramaturges, metteurs en scène, acteurs issus de cette institution, on peut citer quelques uns notamment Mikanza, Ndundu, Pambu , Nzundu, Katanga Mupey, Prof Yoka, Prof Mbala Kanga, Masumu Debrindet, Sukari Elombe, Annie Biasi Biasi, etc.
En ce qui concerne le domaine musical, des prestigieux musiciens sont sortis de son sérail entre autres Lokwa Kanza, Cindy, MJ 30, les encadreurs de l’orchestre symphonique kimbanguiste, les musiciens du groupe Emboassa d’Afrique mais aussi Céline Banza, prix international RFI, 2019
Il faut signaler que l’ancien DG de l’Ina, Lupwishi Mbuyamba, a été le premier chargé de missions lors de la création du Ciciba, et le premier Congolais Représentant résident de l’Unesco en Afrique australe.
Pour bien mener sa mission, l’INA bénéficie de la construction des nouvelles installations modernes à côté du Centre régional d’action culturelle, situé entre l’avenue Assossa et boulevard Triomphal.
Herman Bangi Bayo