Sans l’ombre d’aucun doute, il est Kinois à part entière. A Kinshasa, tous les jeunes de ma génération le connaissent parfaitement et à son tour, lui aussi connaît quasiment tout le monde. Jean-François David (JFD, comme beaucoup le désignent dans la ville), parle et comme nous les mets du terroir. Mais n’oublie pas son pays d’origine (Haïti) dont il est devenu ambassadeur itinérant pour l’Afrique. Comme tout jeune kinois, il supporte une équipe locale et lui a fait son choix, c’est V.Club dont il a déjà été dirigeant au sein du comité de coordination en 1987.
JFD est arrivé à Léopoldville en 1960, alors qu’il n’avait que 2 ans, dans les bras de sa mère, durant les troubles post-indépendance en compagnie de son père qui était le représentant adjoint de la Mission des Nations-unies pour le Congo. Depuis, il est resté sur place qu’il considère d’ailleurs comme sa seconde patrie. Il a eu en héritage l’entreprise de son géniteur, qui avait pignon sur rue et opérant dans le domaine de l’assainissement. Par la suite, il a lui-même monté des entreprises et a offert des emplois aux nationaux. Il est marié à la fille d’un dignitaire du régime Mobutu. J’ai eu l’occasion de l’accompagner à Mbanza-Ngungu à la ferme qu’il a héritée de son père et de visiter le mausolée qu’il a construit pour lui dans les environs de cette localité. Avec lui, j’ai en commun un aîné double d’ami : Georges Bakali Sembe avec qui je partage de temps en temps un café pour échanger sur divers sujets. Proche de son pays d’adoption, mais aussi de sa nation d’origine dont il est le consul et à laquelle JFD apporte, autant que faire se peut, en dépit des difficultés son assistance.
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