De l’avis du président de la Convention démocratique du parti tshisekediste, Victor Wakwenda, un problème d’organisation interne plombe la marche des coalisés actuellement au pouvoir en RD-Congo
Président de la Convention démocratique du parti (CDP) au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Victor Wakwenda fait des révélations sur les relations tumultueuses entre le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH). Intervenant sur Top Congo FM, mardi 14 juillet, il a affirmé que la non-organisation au sein de l’UDPS est à l’origine d’une coalition instable entre FCC et CACH. «Nos partenaires du FCC ont du mal à collaborer avec nous parce que l’UDPS n’est pas gérée par un directoire composé de trois personnes comme le prévoient les statuts du parti», a déclaré Victor Wakwenda.
Le dernier Directeur de cabinet d’Étienne Tshisekedi s’est toujours opposé à la désignation de Jean-Marc Kabund comme président ad intérim de l’UDPS. Appelant au retour à la légalité, il ne cesse de démontrer que c’est en violation des statuts du parti que Jean-Marc Kabund se retrouve à la tête de l’UDPS. «Après l’élection de Félix Tshisekedi à la présidence de la République et qui est du coup frappé d’indisponibilité constitutionnelle de diriger le parti, les textes qui régissent l’UDPS prévoient la mise en place d’un directoire qui doit gérer le parti. Ce qui n’a pas été fait», a-t-il fait remarquer. Et de renchérir: «si ce directoire est mis en place, le leadership va entreprendre des démarches auprès de nos partenaires pour savoir ce que nous pouvons mettre en place, parce que le leadership qui nous a représentés, gère la situation de facto. C’est ça le problème».
A l’en croire, dans la vision de l’Union pour la démocratique et le progrès social, il était prévu une transition de 3 ans avant d’organiser les élections. Le président de la CDP a révélé qu’un projet a même été conçu pour aider la RD-Congo à se reconstruire et à alterner pour changer. «Tout ceci se trouve dans les mesures phares que nous avons conçues», a indiqué Victor Wakwenda. Des révélations soutenues par Lambert Mende qui, intervenant dans le même sens, a reconnu que «bien avant la mort d’Étienne Tshisekedi, l’on parlait à l’UDPS de projets et il y avait contact».
Pour le tout dernier ministre de l’Information et des Médias de Joseph Kabila et président national de la Convention des congolais unis (CCU), la situation au sein de l’UDPS, notamment le problème de structuration et la disparition de son leader, n’a pas été gérée de manière à permettre que le passage de flambeau se fasse conformément aux statuts du parti. Par ailleurs, il sied de rappeler que le secrétariat du ministère de l’Intérieur et sécurité ayant les relations avec les partis politiques dans ses attributions, n’avait pas reconnu Jean-Marc Kabund comme président ad intérim de l’UDPS. Dans sa correspondance à Augustin Kabuya, secrétaire général du parti de Tshisekedi, le ministère de l’Intérieur a soutenu que la procédure suivie viole les statuts de l’UDPS.