Fortement vilipendé par la rue, des manifestations anti-Malonda ont fait savoir que personne n’en veut, du moins le plus grand nombre des Congolais en sont majoritairement opposés. La rue a grondé deux fois d’affilée en l’espace de quatre jours à la faveur des marches de protestations et de colère à la suite de l’entérinement le 2 juillet dernier de l’élection du mois précédent comme succédant à Corneille Nangaa a la Ceni par l’Assemblée nationale dont Jeanine Mabunda, la présidente, s’est empressée de faire passer comme une lettre à la poste par la majorité des parlementaires acquis à sa cause du fait d’un plus grand nombre d’obédience FCC (Front commun pour le Congo) dont Joseph Kabila est le métronome, par qui tout passe. S’accrochant farouchement pour chercher toujours à régenter la marche du pays. A distance. Le pouvoir est bien entre les mains de son successeur, Félix Tshisekedi, qui tient les manettes de l’État. Alors finalement le niet sec et catégorique est venu bien évidemment de lui dont on attendait fiévreusement la réaction. Et c’est arrivé en des termes aussi clairs que l’eau de roche ! Il a coupé court : le miracle Malonda n’aura pas lieu, même si quelques hurluberlus dans le microscome politique espéraient encore un passage en force qui n’aura jamais lieu, à l’état actuel. En des mots limpides, il le dit à Jeanine Mabunda : « Votre lettre n’est accompagnée d’aucun soubassement, notamment les procès-verbaux de désignation et d’entérinement »
En sus, il constate que l’information selon laquelle Ronsard Malonda a été désigné à l’issue d’un processus interne aux confessions religieuses est fortement contestée en fait comme en droit par certains membres de cette composante ».
Il cite notamment « l’Église catholique, l’Église du Christ au Congo et l’Église kimbanguiste ».
Et plus loin, il assène : « Par ailleurs, je ne puis manquer de noter que l’annonce de la désignation et de l’entérinement dans ces conditions contradictoires d’un membre de la composante Confessions réligieuses à la Ceni, a conduit à des mouvements des contestations observés à travers le pays ». En considération de ces éléments, l’information qui me donnée en l’état, ne me met pas dans les conditions de disposer conformément à la loi et de l’investir comme président de la Ceni ». Tout ceci n’est-il pas clair pour l’indésirable Malonda ? Que veut-on encore ?
Bona MASANU