Les élus du peuple en plus des sénateurs prennent leurs vacances au sortir de quelques tensions ayant secoué la vie de la nation. Période pendant laquelle le Parlement suspend toute session, mais peut être convoqué en cas d’urgence pour une question brûlante.
Ces dernières semaines ont été marquées par des soubresauts y compris au sommet du pays où des sons discordants ont été entendus par l’opinion perçus comme une brouille
entre le chef de l’État et celui du gouvernement née notamment à la suite des ordonnances signées par la plus haute hiérarchie concernant de nouvelles mises place au sein de la magistrature et de l’armée. Le Premier ministre a vertement contesté le contreseing de son intérimaire, le VPM en charge de l’Intérieur. A l’heure qu’il est donc, députés et sénateurs ont plié bagages pour les vacances parlementaires. Des tensions encore vives, disions-nous, à l’image
d’une arrête coincée encore à la gorge de plus d’un Congolais. L’élection contestée puis l’entérinement qui s’en est suivi du président de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) par l’Assemblée nationale a engendré, ici et là, des marches de protestation. Par essence, le Parlement (Assemblée nationale et son binôme Sénat) a pour mission de contrôler l’action du gouvernement. Là, ils ont mis la clé sous le paillasson pour aller en vacances durant (plus ou moins) trois mois. Comme tout le monde, il est accordé aux élus la possibilité nécessaire pour être présents en circonscriptions auprès de leurs électeurs, dans l’objectif de se remettre à leur écoute, en vue de rassembler leurs desiderata pour des réponses convenues et appropriées. Le règlement d’ordre intérieur de cette institution a prévu néanmoins des sessions extraordinaires (possibles) pour traiter de sujets particulièrement urgents et importants concernant la vie nationale. La Cour constitutionnelle se remet en place, il va falloir donc passer devant le Parlement pour obtenir le blanc-seing en vue d’exercer en toute légitimité, y compris le président de la Ceni qui fera (enfin) l’unanimité. Pendant ce temps, le CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication), une des instances d’appui à la démocratie, attend le renouvellement de ses membres avant d’entrer en fonction pour un nouveau mandat. Les membres actuels n’expédient que les affaires courantes dans cette perspective. Le souhait collectif est que les parlementaires nous reviennent avec d’autres méthodes de travail pour le plus grand bien de ceux qui leur ont permis de siéger à l’hémicycle. Surtout quand on sait que plusieurs d’entre d’entre-eux ayant coupé le pont avec leurs bases parce que n’étant plus en odeur de sainteté, car, jugés comme ne représentant qu’eux-mêmes ou leurs proches…
Quoiqu’il arrive, la sanction vient toujours du peuple, qu’on se le dise !
Bona MASANU