Le président du Parti démocrate fédéraliste (PDF), Christophe Tshimanga, s’est entretenu lors de sa rentrée politique avec les femmes cadres de sa formation politique le samedi 8 août 2020 dans la salle du Centre Bondeko de la commune de Limete à laquelle quelques cadres du parti ont également pris part.
Après un long séjour à l’étranger, Christophe Tsimanga a initié ces moments en vue d’échanger sur le fonctionnement et la redynamisation des activités du parti dans l’objectif de participer aux prochaines échéances électorales et sur les questions brulantes d’actualité.
Après l’adoption du compte-rendu de la réunion du 19 juillet, le président du PDF est revenu sur l’idéologie du parti, l’humanisme communautaire dont le point focal est l’épanouissement du peuple au lieu des intérêts individuels et égoïstes caractérisant certains hommes politiques congolais.
« La politique, c’est la gestion de la cité et cela se passe par les élections mais pas n’importe lesquelles : libres et démocratiques. C’est pourquoi notre parti n’a pas participé aux élections de 2018, qui ont fait l’objet de plusieurs contestations », a-t-il dit.
« Faire la politique, c’est être à l’écoute du peuple et apporter des solutions à ses problèmes et non une occasion de s’enrichir », a-t-il martelé. « Un homme politique doit poursuivre un idéal et être au service de ses concitoyens et non le contraire », a renchéri Christophe Tsimanga. Pour étayer ses propos, le président du PDF a évoqué les pourparlers de Sun City auxquels il a participé. « Nous étions 15 candidats vice-président de la République pour le compte de l’opposition non armée et après notre audition par la plénière, nous sommes restés cinq, Kamanda wa Kamanda, Mokolo wa Mpombo, Zahidi Ngoma, Nzuzi wa Mbombo et moi. Pour nous départager, on nous a reçus par le comité de sage chez le vieux Boboliko. Ce comité a jugé que tous les candidats s’équivalaient et il a fait son rapport à la plénière. Mokolo et Kamanda ont désisté et nous sommes restés trois candidats Nzuzi wa Mbombo, Zahidi Ngoma et moi. Parmi les critères d’éligibilité, il y avait le critère d’honorabilité que mes challengers ne remplissaient pas, car Nzuzi wa Mbombo a été dans le régime qui a amené le chaos au pays et Zahidi Ngoma a été le président du RCD/Goma lors du massacre de Makobola, donc les deux étaient d’office disqualifiés. A mon grand étonnement, le bureau de la plénière a adopté l’élection pour nous départager alors les accords de Sun City et la constitution prévoyaient le consensus comme mode de désignation. J’avais compris qu’on voulait se débarrasser de moi. C’est comme ça que Zahidi Ngoma est sorti vice-président. M’ayant proposé le poste de ministre des Mines, j’avais décliné l’offre et je leur avais dit de prendre quelqu’un de mon parti, ils avaient refusé et Zahini avait proposé Ingele Ifoto. Et tout le monde sait chez nous que représente ce ministère, juteux mais j’avais refusé parce que je poursuivais un idéal, celui de servir mon peuple ».
nFace aux crises récurrentes de la coalition au pouvoir, Christophe Tshimanga fustige la politique spectacle qu’on offre à répétition aux Congolais. Il dit ne pas comprendre la marche organisée par le FCC pour contester « la hausse du dollar, l’insécurité à l’est du pays alors qu’ils sont majoritaires au gouvernement, le Premier ministre, les ministres de la Défense et des Finances sont aussi de leur camp ». La meilleure manière de faire pour lui est de les changer au lieu de se livrer au spectacle devant les médias.
Pour faire connaitre la position du parti face aux enjeux de l’heure, le président du PDF a promis de faire une déclaration politique dans les jours à venir. Il a saisi l’occasion pour remettre des cartes du parti aux nouveaux membres. Cet acte, selon lui, est assimilable au baptême chez les chrétiens. Il a exhorté les adhérents à plus d’engagement et de dynamisme pour le triomphe des idéaux du parti.
Herman Bangi Bayo