On n’a pas fini d’épiloguer sur la barbarie dont ont été victimes deux frères jumeaux à Kinzau Mvuete, il y a quelques jours, voilà que des voix s’élèvent à nouveau pour fustiger l’assassinat du député provincial Nsimba Sukami. Au nombre de ceux qui s’indignent sur ce nouveau cas malheureux Démocratie chrétienne (DC), parti d’Eugène Diomi Ndongala, à travers un communiqué rendu public lundi 17 août signé par le porte-parole Marc Mawete. Lequel exprime toute inquiétude de la majeure partie de l’opinion pour la détérioration de la situation sociopolitique au Kongo central. La province est en proie à une crise institutionnelle doublée d’une aggravation de l’insécurité dans toute cette partie du territoire, en général, mais plus particulièrement autour des villes de Matadi, Mbanza-Ngungu, à Kinzau-Mvuete et dans la localité de Kasangulu.
« La grave situation sécuritaire a atteint son paroxysme avec l’assassinat du député provincial Nsimba Sukami, la nuit du 14 août dernier, à 2h du matin, dans sa résidence du quartier Soyo Libanga.
Le député provincial Jean Claude Vuemba regrette et condamne l’assassinat de son collègue Albert Nsimba qu’il qualifie d’un acte « crapuleux et odieux ». Pour l’élu de Kasangulu, ce « crime horrible est plutôt politique ».
Les témoignages recueillis auprès des enfants de la victime rapportés par lui renseignent que :
« Ces malfaiteurs n’avaient pas de tenue militaire, mais ils étaient habillés en polos FARDC qu’ils ont noué autour de leurs têtes. Ils ont brisé la glace de l’antivol pour s’introduire à la maison. Le député Albert Nsimba ayant entendu les bruits, il est sorti avec une barre de fer, c’est en ce moment là qu’on lui a tiré deux balles, la première lui a atteint à la partie droite de sa poitrine et la seconde sur la tête. Il est succombé. Curieusement ces malfaiteurs sont partis sans rien prendre. Cinq minutes après ils sont revenus, ont fouillé la maison et récupérer des téléphones ainsi que de l’argent, ils ont oublié leur arme et chargeur au lieu du crime ».
Et Jean Claude Vuemba d’ajouter : « La présence de l’arme abandonnée sur le lieu du crime pouvait aider les inspecteurs judiciaires à bien mener leurs enquêtes. Malheureusement, le directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur est venu prendre l’arme et l’a amené avec lui ».
Il sied de souligner que le député Nsimba Sukami était le premier suppléant de l’actuel gouverneur déchu du Kongo central, alors que celui qui prendra sa place à l’Assemblée nationale sera le petit-frère de la même autorité.
Vu les circonstances gravissimes de cet assassinat, la Démocratie chrétienne de la fédération du Kongo central s’associe à son président national, Eugène Diomi Ndongala, pour exiger qu’une enquête sérieuse soit diligentée afin d’identifier aussi bien les auteurs que les commanditaires de ce crime crapuleux, pour que justice soit faite et qu’on mette urgemment un terme à la dégradation inquiétante de la situation politique, sécuritaire et sociale au Kongo central.
B.M.