Doyen de la musique congolaise, Jeannot Bombenga a célébré ses 86 ans d’âge ce 25 août 2020 au dancing-club Maïsha Life dans la commune de Lingwala. Sur initiative de l’ASBL Artistes en danger avec le partenariat de Maïsha Life, cette cérémonie de célébration d’anniversaire a connu la présence du ministre national de la Culture, du Directeur Général du CICIBA, du Directeur Général de l’INA, du président de l’Union des musiciens congolais et une forte délégation venue de Brazzaville composée des musiciens de l’orchestre Bantous de la capitale et des déléguées de l’Union des musiciens du Congo Brazzaville.
Cet événement s’inscrit dans le cadre des festivités de l’adieu à la scène du doyen Bombenga après plus de 65 ans de carrière musicale.
Pour célébrer ses 86 ans d’âge, l’ASBL Artistes en danger, en partenariat avec Maïsha Life, a organisé un concert qui a regroupé les deux plus vieux orchestres de deux villes : Kinshasa et Brazzaville en l’occurrence l’orchestre Bantous de la capitale, fondé en 1959 et Vox Africa en 1962.
Pour communier avec les mélomanes de Kinshasa, une forte délégation de plus d’une vingtaine de personnes, composée des musiciens de l’orchestre Bantous de la capitale, de l’Union des musiciens congolais conduite par madame Marie Coco Demba et d’une équipe de la Télévision congolaise, a traversé le Pool Malebo durant la période de fermeture des frontières grâce au soutien de l’Ambassadeur de la RDC à Brazzaville, son excellence Christophe Muzungu qui a mis à leur disposition une embarcation pour la traversée. Cette délégation a été reçue au beach Ngobila par le président de l’UMUCO, Verckys Kiamwangana accompagné des membres du comité d’organisation.
Animée par Jhomos Mobhe, la soirée a démarré par un premier tour de chant de l’orchestre Vox Africa avec des chansons comme Eulodie, Marie ya Meya Meya, MJ, Nzambe e Mungu, Africa mokili mobimba et Julie ya ba Julie. Cette dernière chanson a été dédiée à sa fille Julie, présente à la manifestation et qui a fait l’honneur d’accompagner l’orchestre au chant.
Venu le tour de Bantous de la capitale de monter sur scène, l’orchestre a chauffé la salle avec une série de chansons entre autres Ebale Ya Congo de Grand Kalle et Pont sur le Congo de Franklin Boukaka pour sceller les liens d’amitié entre les deux pays et Comité Bantous.
Pour remercier l’assistance, le doyen Jeannot Bombenga a interprété Mado et Léa, accompagné au saxo par Verckys Kiamwangana ainsi qu’une nouvelle dédiée au général Moigny du Congo Brazzaville. Il a été honoré par les membres de l’association Amicale Léo, des dames qui ont été chantées par Grand Kalle, Rochereau ou Bombenga comme Marie Mondeke, Kati Moduba, Eugénie Lutula, Marie Botaka, Antho Litonge, etc., les anciennes de Léopoldville.
Une série de mots de circonstances a été prononcée par le ministre de la culture, le président de l’UMUCO, le manager de Maïsha Life, Blaise Bula, le délégué du Comité d’organisation ainsi par le jubilaire.
Pour couronner le tout, un gâteau en forme de 86 a été offert à l’assistance par Maïsha Life et les invités ont défilé à tour de rôle pour donner des cadeaux en numéraire et en nature à Jeannot Bombenga.
Lors de la deuxième partie du tour de chant, les Bantous de la capitale sont montés en puissance en proposant Aimée wa bolingo du défunt Edo Ganga, chantée avec Jeannot Bombenga, Isabella, Osala nga nini et le clou était El salsero de Brazzaville qui a mis toute l’assistance en ébullition avec un rythme salsa époustouflant. Suivi de la Cléopâtre Mbilia Bel et du Grand père Bozi Boziana qui ont interprété chacun une chanson en l’honneur du vieux Jeannot Bombenga.
Il est à signaler que la participation à la cérémonie était sur invitation et le propriétaire de Maïsha Life, Yves Maïsha, a mis la bouchée double en mettant au service de l’organisation les équipements de son et lumière, la régie de la télévision ainsi que le buffet et la boisson pour les convives.
Une fois de plus, l’événement a été à la hauteur du jubilaire qui mérite des honneurs suite à sa longévité et au nombre et à la qualité des œuvres qu’il a léguées à la postérité et la présence de l’orchestre Bantous de la capitale confirme les propos de la chanson de Grand Kalle ‘’Ebale ya Congo eza lopango te kasi eza nzela’’.
Herman Bangi Bayo