Après les arrestations en cascade l’année dernière des bandits opérant au sein de taxis communément appelés « Ketch », une nouvelle génération de ces criminels post Covid-19 a refait surface.
Ils sont, pour la plupart jeunes, et ciblent systématiquement des comptes MPSA ou demandent des rations aux proches de leurs victimes.
Jeunes et inoffensifs
Ils paraissent élégants avec des jolis smartphones format android en mains. Cette nouvelle race des bandits opérant à bord des véhicules simulés en transport en commun sous la forme du taxi de la capitale kinoise, savent attirer.
Leur modus operandi rassure les futures proies. Une fois à bord, la victime souvent femme sera mise à l’aise grâce à une musique chrétienne jouant à fond, au visage enjôlant du chauffeur et de deux autres pseudos clients.
Fanny a vécu le cauchemar
Le cas de Fanny K. qui a été enlevée la nuit du dimanche 2 août, vers 20 h en sortant d’une réunion familiale, depuis la commune de Bandalungwa en se dirigeant vers sa résidence à Kintambo, en est une parfaite illustration.
Une fois à bord, Fanny va vivre le cauchemar. Assise derrière à l’extrême gauche, afin d’éviter d’être placée à l’intérieur, car il y avait déjà un pseudo client côté chauffeur et un autre dans sa partie droite, la belle dame est tombée dans un traquenard sans le savoir.
Quand le taxi arrive sur l’avenue Inga au niveau de l’école Bokolo, les glaces du véhicule seront rapidement remontées, les portières bloquées, le pseudo client à sa droite va pointer un couteau sur son cou, tandis que celui assis devant elle, à gauche du chauffeur va pointer une paire de ciseaux sur son front.
La victime sera bandée, son sac fouillé, sa perruque arrachée. Après plusieurs tentatives infructueuses d’allumer ses deux téléphones qui lui seront, d’ailleurs par la suite, ravis, elle va être éjectée sur le Boulevard Lumumba 3e rue, à Limete.
Nouvelles méthodes
D’autres cas similaires ont été rapportés au cours de cette semaine. Ces bourreaux enroulent des scotchs « autocollants » autour du visage de leurs victimes et ciblent leurs comptes mobiles (MPSA, Airtel Money…).
Après le dépouillement, les bandits appelent les proches des victimes pour une demande de ration qui doit être transférée dans leurs comptes Money avant tout relâchement.
Les autorités policières doivent redoubler de vigilance afin de démanteler cette nouvelle génération des bandits. Ces garnements sèment déjà malheur et désolation dans la ville.
B.M.