Pour ceux de la jeune génération, son nom ne leur dit quasiment rien du tout pour une raison évidente. Hélène Ndombe Sita appartient à cette catégorie de femmes qui ont fait parler d’elles dans les années 70/80 dont la sœur aînée Esther est passée de vie à trépas au mois de mars dernier, à qui j’ai rendu un hommage post-mortem bien mérité et à laquelle Hélène était fort attachée.
D’abord du fait d’être une des premières tenancières d’un des célèbres coins d’habillement destiné à une certaine classe de personnes distinguées (la jet-set), à la réputation établie, la Boutique Sonia, située autrefois à quelques encablures de l’hôtel Memling. En plus du Mannhatan, un lounge-bar, toujours au centre-ville, à un jet de pierre de Kin Mazière où se croisaient des personnalités de la vie mondaine. Puis plus tard, celui qui fut le réceptacle qui a fait de beaux jours de Zaiko Langa Langa, ex-Ma Elika, a pris le nom d’une de ses filles, Félicité, auparavant Ngoss Club. Toute une histoire en lien avec cette grande dame de notre pays jadis également membre du dernier gouvernement au crépuscule du règne du maréchal Mobutu Sese Seko. Comme on le voit, elle est à la fois Kinoise de souche et Belgicaine de par les études effectuées à l’ancienne métropole. Issue d’une famille originaire du Kongo central (Mbanza-Ngungu de Ngombe-Matadi), avec un grand-frère diplomate, l’ambassadeur Simba (paix à son âme), cousine à un vieil ami, le défunt Alphonse (Lufonsi). Ancienne députée à l’Assemblée nationale ensuite provinciale, vice-présidente du parti politique Convention des démocrates-chrétiens (CDC) et présidente de l’Union des femmes de Kinshasa (Ufekin) dont elle est l’initiatrice. Nantie d’un parcours élogieux avec un bagage intellectuel enviable, elle se montre invariablement efficace même à l’ombre.
A tout prendre, plusieurs flèches contenues dans son carquois font d’elle une dame multi-cartes qui a son mot à dire à divers degrés de la vie nationale. Femme admirable ayant la propension de reussir tout ce qu’elle entreprend et toujours proche des gens, Hélène Ndombe Sita
fait bien partie de la société civile et jouant un rôle de premier ordre dans les mouvements associatifs notamment ceux de défense des droits de ses congénères.
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