Ce jeudi 13 août 2020, à la Direction Générale de l’Office National d’Identification de la Population (ONIP), sise sur l’un des immeubles de la place Royale dans la commune de la Gombe, a eu une rencontre au combien importante entre le directeur général de cette entreprise publique Richard Ilunga et une délégation de la présidence de la République conduite par Ghyslain Kikangala.
Les échanges ont tourné beaucoup plus sur les missions principales de l’ONIP et les modalités de réalisation de ces missions nobles sensées rétablir l’identité nationale de la population congolaise.
Dans ce contexte, il est impérieux de souligner la préoccupation de cette délégation présidentielle quant à l’épineuse question de la fraude d’identité et de l’usurpation d’identité dont souffre le pays à cause de l’opacité dans la gestion identitaire de la population et des fictifs dans différents ministères et entreprises publiques dans la mesure où, il est très facile au Congo de changer d’identité comme si l’État était botté en touche.
C’est dans cet angle que le coordonnateur de la délégation présidentielle Ghyslain Kikangala a tenu a expliqué à la presse les raisons de leur déplacement ce jeudi dans les locaux de l’ONIP.
“Il a été fait remarqué ce qu’on appelle la fraude à l’identification. Si on ne connait pas et si on ne sait pas identifier le gens qui constitue notre population, nous aurons des difficultés dans ce cadre de notre mission. C’est un exemple parmi tant d’autres”, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :“Nous avons un problème de déclaration de naissance, d’identité changeante au degré de circonstance par rapport aux compatriotes. Il est absolument nécessaire de savoir qui est qui et notamment ce qui nous a été expliqué en ce sens c’est-à-dire le numéro d’identification de l’ONIP qui d’après moi, est un outil qui mérite d’être encouragé”.
Rencontre entre le DG de l’ONIP et ceux de la Présidence de la République
Les polémiques politiques autours du Fichier Général de la population
Certaines langues dans l’opinion nationale d’obédience politique se délient pour colorier l’ONIP des couleurs politiques à cause du recensement et l’identification de la population qui se pointe déjà à l’horizon.
Dans ce cafouillage et incompréhension, le DG de l’ONIP a tenu à expliquer sincèrement devant la presse les missions de l’ONIP plus particulièrement, le fichier général de la population qui reste noble et mérite une implication de la presse pour sa réussite, car il n’arrive toujours pas à comprendre comment les congolais peuvent manquer d’identité dans leur propre pays.
“L’ONIP va rester dans ses missions, beaucoup de gens lit les missions de l’ONIP parce qu’il doit se faire au niveau de la CENI ce qu’on appelle la répartition des sièges au prorota du nombre d’habitants par circonscription. Ce qui lie souvent l’ONIP à la CENI c’est le ficher général de la population d’où sortira ou d’où doit normalement sortir le fichier des électeurs”,a révélé Richard Ilunga.
Problématique du fichier général de la population au sein de la classe politique
La liaison faite par Richard Ilunga entre l’ONIP et la CENI c’est autours du fichier général de la population dans lequel le fichier des électeurs devrait être déduit.
Mais toute fois, le numéro un de l’ONIP a ténu à dissiper les malentendus générés par certains camps politiques qui estimeraient que l’office national de l’identification de la population serait une machine à glissement.
“Ce qui nous préoccupe c’est la constitution du fichier général de la population. C’est à la nation de décider de comment ça va se faire. Tout ce que l’ONIP demande c’est que ses missions nobles qui vont au-delà du fichier électoral soient réalisés.” a précisé le nouveau directeur général de ONIP.
Quant à l’importance de détenir une carte d’identité dans un pays normal
Il est sans gêne de dire ouvertement que tous les congolais vivent comme des sans-papiers dans leur propre pays.
D’ailleurs à ce sujet, le leader de l’ONIP Ilunga Richard n’est allé sur le dos de la cuillère.
“Ce n’est pas normal que dans ce pays, qu’il n’y ait pas de carte d’identité, ce n’est pas non plus normal que dans ce pays que l’on ne sache pas réellement que l’ONIP répondra à toutes ces questions pour que désormais on soit fier d’avoir quelque chose dans sa poche qui nous lie à la République” a-t-il martelé.
Les congolais n’ont que le drapeau nationale comme lien avec leur pays ?
C’est impensable à première vue d’admettre que dans un pays continent comme la RDC entouré de 9 pays voisins au cœur de l’Afrique, un seul symbole identifie la population à la nation, c’est le drapeau.
À cette préoccupation, le DG de l’ONIP était très clair comme l’eau de la roche
“Vous savez qu’actuellement on a que le drapeau et on ne va pas quand-même se balader avec notre drapeau mais on doit se balader avec notre carte d’identité qui nous lie à notre pays”, a insisté Richard Ilunga
La problématique des fictifs au sein des ministères ou entreprises publiques et de changement d’identité
Plusieurs entreprises et ministères au sein du gouvernement souffrent de ce phénomène d’usurpation d’identité et des fictifs dans leur effectif au moment de la rémunération du personnel.
Des individus non autrement identifiés, profitent de la manne de l’État sueur des contribuables congolais avec des identités douteuses.
À ce fléau, Richard n’a pas fermé sa bouche pour éviter d’être un complice du mal qui frappe la nation.
“Nous regardons les missions de l’ONIP et nous sommes pressés de les réaliser parce qu’à tous les niveaux, nous sommes convaincu que la réalisation de ces missions va permettre à ce que notre budget soit multiplier par 3 ou par 4 puisque ça va mettre fin au système des fictifs car plusieurs ministres mêmes se plaignent de ce phénomène des fictifs”, a martelé le DG.
Avant d’enchainer :“Il y a des fictifs dans ce pays parce que notre identité on peut la changer comme on veut, donc l’ONIP est plus que le fichier electoral”
L’implication de la presse dans la poursuite des objectifs et missions de l’ONIP au combien noble pour notre nation est vivement souhaitée par la nouvelle équipe dirigeante et leurs atteintes permettra à notre nation de devenir une nation normale.
Les bailleurs des fonds et soutiens de l’ONIP
l’ONIP compte principalement sur la nation. Les missions de cet office sont des missions de souveraineté, on ne peut pas aller quémander pour identifier sa population donc en principe, nous suggérons au gouvernement de prendre en charge l’identification de la population car c’est noble.
C’est de la souveraineté, on ne va pas la brader parce que tout celui qui vient mettre son œil dedans, il en mettra deux.
Il sied de rappeler que l’objectif de l’ONIP de recenser, identifier, constituer le fichier électoral et fournir les cartes d’identités à la population prendra fin au plus tard le 22 décembre 2022.
Redaction // alaunerdc.com