Institution d’appui à la démocratie, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, en sigle CSAC, présente actuellement l’image d’un enfant abandonné et oublié par ses parents. Contrairement aux autres institutions d’appui à la démocratie, personne ne s’intéresse au CSAC. De la Présidence de la République au Ministère du budget en passant par le Ministère des finances, le CSAC ne figure sur aucun document dans la chaîne des dépenses. 17 mois déjà que le Gouvernement n’a pas versé les frais de fonctionnement à cette institution d’appui à la démocratie. Depuis l’avènement du Président Felix-Antoine Tshisekedi, les agents du CSAC n’ont une seule fois goûté à cette manne. Pas de frais de fonctionnement. Pour imprimer, aujourd’hui un document au CSAC, le papier doit être acheté par les individus. Les coordinations provinciales sont presque toutes délogées pour cause d’insolvabilité dans le payement des loyers.
Le revers de la médaille, c’est que les gens se demandent ce que le CSAC fait. Mais ils oublient que le CSAC n’a jamais fonctionné à plein régime. Contrairement à la CENI, par exemple, le CSAC a un Personnel incomplet en provinces. Il fonctionne grâce à la volonté et à l’amour de la patrie de ses agents avec un centre de monitoring désuet, pas de moyens de locomotion, etc. Bref, le CSAC n’a jamais été doté comme les autres institutions d’appui à la démocratie. Avec un paysage médiatique controversé, le Gouvernement est appelé à réintégrer rapidement le CSAC dans la chaîne des dépenses car les frais de fonctionnement sont aussi nécessaires au CSAC comme c’est le cas dans les différents ministères et cabinets. Il est inconcevable que les Gouvernements Provinciaux ne soient pas à même de prendre en charge les coordinations provinciales du CSAC qui évoluent sans adresses fixes dans un pays démocratique. Ces coordinations ont, pour la plupart, un statut de SDF, Sans Domicile Fixe.
Il est temps que ça change. Mais, il faut trois choses:
- Que le Président de la République s’implique personnellement pour que les Ministères du budget et des finances libèrent rapidement les frais de fonctionnement du CSAC. Plus de 15 mois sans frais de fonctionnement, c’est trop.
- Que le Premier Ministre se penche aussi sur le CASC comme il se penche sur d’autres institutions d’appui à la démocratie en instruisant les Ministres du budget et des finances qui semblent ignorés le CSAC
- Que l’assemblée nationale se rappelle du rôle que joue le CSAC avant, pendant et après les élections.
Junior Ndala Dibala,
Journaliste Citoyen.
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