L’apogée du Président Mobutu : l’unité nationale
Parmi les fleurs jetées à Mobutu, il y a l’unité des Congolais et l’intégrité territoriale. C’est l’héritage du régime Mobutu laissé aux Congolais. La région des Grands Lacs est entrée dans la zone de turbulence, il y a une décennie maintenant. Les congolais font face aux nombreux défis notamment celui de l’intégrité territoriale. En effet, l’intégrité territoriale fait partie essentielle du pouvoir et tous les régimes qui succèdent à Mobutu sont confronté à ce défit. Comment peut-on alors comprendre cela ?
La reconnaissance de cet acquis à Mobutu est légitime, mais il faut voir cela dans le prisme de la géopolitique de la guerre froide. Mobutu était un acteur important pour l’équilibre de l’Afrique centrale. Avec l’influence de l’Occident, la RDC comme bouclier contre le communisme et un territoire regorgeant des minerais importants, ne devait pas constituer une zone de turbulence au risque de tomber dans les mains de l’URSS. Ainsi, le Président Mobutu durant tout son règne a profité de ce privilège. Il était rassembleur, le vainqueur de la rébellion muleliste-lumumbiste de 1964, la sécession katangaise ; il a sauvé le pays de deux guerres du Shaba.
Cependant, quand il a plu à ses maîtres de changer la destinée de la RDC, Mobutu était réduit à son rôle d’un simple pion. Il s’était retrouvé devant son incapacité de défendre l’intégrité de son Zaïre tant aimé et d’assurer la sécurité des Zaïrois. Ainsi, il chute en mai 1997, chassé de Kinshasa comme un vagabond et meurt quatre mois plus tard en exil au Maroc. Depuis longtemps déjà, l’Amérique et la CIA l’ont abandonné comme un Kleenex usagé. Celui qui fut, en 1960, `the rightman at the rigfth place and at the rigth time’ était devenu obsolète après la fin de la guerre froide. Pis, gênant93(*). Au mépris flagrant des droits de l’homme. Le bâton de commandement était passé entre les mains de Laurent Désiré Kabila. Pour prouver que la destinée de ce pays leur dépend, ils ont propulsé, en un temps record, Laurent Désiré Kabila à chasser Mobutu pour sept mois seulement. Kabila à son tour en payera le prix.
Depuis l’indépendance du Congo, le pays est resté dans la sphère des contraintes géopolitiques. A l’indépendance c’était les contraintes de la guerre froide et le Congo jouait le rôle du bouclier de l’Occidental contre le communisme. Ce qui avait renforcé l’image du président Mobutu jusqu’à la chute du mur de Berlin. Cette chute du mur de Berlin, symbole de la chute du communisme, a changé le statut du monde. Les Etats Unis sont restés le seul maître du monde. Le Congo perd son statut du bouclier contre le communisme. Ce qui conditionne une nouvelle configuration du monde par le fait même de la RDC.
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