Au cœur du bassin central du fleuve Congo, le parc de la Salonga est la plus grande réserve de forêt tropicale pluviale, très isolée et accessible seulement par voie d’eau. C’est l’habitat de plusieurs espèces endémiques menacées, comme le chimpanzé nain, le paon du Congo, l’éléphant de forêt et le gavial africain, ou « faux crocodile ».
Présentation
Au cœur du bassin central du fleuve Congo, le Parc national de la Salonga est la plus grande aire protégée de forêt dense humide du continent africain. Très isolé et accessible seulement par voie d’eau, ce vaste parc (3 600 000 ha) abrite l’évolution d’importantes espèces et communautés d’espèces dans une surface forestière encore relativement intacte.
Jouant également un rôle fondamental pour la régulation climatique et la séquestration du carbone, il constitue l’habitat de nombreuses espèces menacées telles que le chimpanzé nain (ou bonobo), l’éléphant de forêt et le paon du Congo.
Le Parc national de la Salonga représente l’un des très rares biotopes absolument intacts existant encore en Afrique centrale. Il comporte en outre de vastes zones marécageuses et des galeries forestières pratiquement inaccessibles, qui n’ont jamais été explorées et qui peuvent donc être considérées comme pratiquement vierges.
La flore et la faune du Parc national de la Salonga constituent un exemple d’évolution biologique et d’adaptation des formes de vie dans un environnement de forêt ombrophile équatoriale complexe. La grande superficie du parc assure la poursuite de l’évolution des espèces et communautés d’espèces dans une forêt encore relativement intacte.
Description
Le Parc national de la Salonga, créé en 1970 et d’une superficie de 3 334 600 ha, est divisé en deux secteurs (Nord et Sud) par un corridor hors parc d’une quarantaine de kilomètres de large. Le parc est l’un des plus étendus du monde et sa superficie est suffisamment importante pour offrir des habitats viables à sa faune et à sa flore.
Le fait que le parc soit actuellement divisé en deux zones distinctes suggère que l’on devrait prévoir des corridors biologiques dans l’intervalle non classé entre ces deux secteurs, ceci afin de créer une liaison écologique continue entre ces deux zones.
Le tiers environ du secteur sud du parc abrite des groupes de Pygmées et une partie des terres qui s’y trouvent sont revendiquées par la population locale. Les limites du bien sont intactes grâce à l’existence d’importantes rivières qui constituent des limites naturelles précises et reconnues, ceci malgré la présence de quelques villages à l’intérieur des limites du parc.
Il a été noté que le Parc national de la Salonga a été soumis à des pressions telles que le braconnage et la coupe de végétation par les populations locales. Il y manque une structure de gestion, un personnel qualifié en nombre suffisant et un plan de gestion. L’avenir du parc ne peut être assuré sans un renforcement urgent tant des structures de gestion que du financement disponible.
Parmi les problèmes de gestion qui demandent une attention à long terme, il faut signaler le braconnage par les méthodes traditionnelles et plus récemment par les militaires avec des armes de guerre modernes ; la pression et l’occupation humaines par les Yaelima dans la partie Sud et par les Kitawalistes dans le Nord (avec impacts qui en découlent tels que feux, déforestation pour implantation de cultures vivrières, coupes de bois pour le chauffage, la récolte du miel et la fabrication des pirogues) ; la contestation des limites du parc par la population à certains endroits ; le trafic commercial de la viande de chasse ; l’exploitation forestière par les particuliers dans la partie sud ; et la pollution des eaux du parc avec des produits toxiques utilisés pour la pêche illicite.
L’intégration des communautés locales établies dans le corridor non classé entre les deux secteurs du parc est une condition importante et doit être mise en œuvre à travers une gestion participative des ressources naturelles.
L’autorité de gestion en est l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
La surveillance est assurée par les gardes au travers de patrouilles régulières et il est nécessaire de garantir que les effectifs seront augmentés sur le long terme pour surveiller efficacement et gérer des zones aussi immenses et difficiles d’accès.
Le partenariat avec les organismes internationaux et la recherche de fonds suffisants pour une conservation efficace du bien doivent aussi être renforcés, y compris idéalement par la création d’un « Trust Fund ».
EJK