Semaine particulièrement houleuse que celle vécue par les Congolais d’ici et d’ailleurs qui ont tendu l’oreille pour savoir finalement ce qu’allait devenir la présidente de l’Assemblée nationale visée, avec son bureau, par une pétition initiée par l’un d’eux. Laquelle après avoir bénéficié du soutien de plusieurs parlementaires a fini par avoir raison de Jeanine Mabunda et consorts.
Ces derniers se sont efforcés à jouer leur va-tout pour, sinon, empêcher cette déchéance qui pendait au nez, du moins retarder l’échéance. Les 200 qui rejetaient en bloc la pétition n’ont pas fait le poids face aux 281 venus en découdre avec les opposants. Le bulletin blanc et l’abstention constatés étaient perçus comme un poids plume face à la lourdeur du nombre de pétitionnaires.
L’adresse tant attendue du chef de l’État, Félix Tshisekedi, un jour dominical, a sonné le glas et la semaine s’annonçait tumultueuse après que l’opinion a appris par la bouche même du président de la République que l’alliance FCC- CACH s’était effritée. Tout laissait croire que la voie était balisée pour le déboulonnement.
Jeanine Mabunda s’était avisée de revenir à l’hémicycle pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être. Mal lui en a pris ! De guerre lasse, elle a baissé pavillon en l’apprenant à ses dépens. La machine actionnée a failli la broyer en tout début de semaine, avec une plénière qui aurait pu déboucher sur une émeute. C’était un signe, plutôt son chant de cygne annonçant fatalement sa déchéance.
Grabuge au Palais du peuple, les deux premiers jours de la semaine : réseau FCC contre écurie CACH. Ceux qui souhaitaient le départ de Mabunda et compagnie ont sorti l’artillerie lourde pour bousiller les résistants à cette démarche. Le vote qui s’en est suivi lorsque la tension a baissé n’était qu’une sanction. Tel un fruit mûr, Mabunda est tombée, avec elle son bureau.
La majorité parlementaire dont tous ou presque parlent ne s’est-elle pas dessinée ce jour-là ? Beaucoup y croient… L’informateur en passe d’être nommé la constatera assurément. Aujourd’hui encore, le président devra s’adresser à ses compatriotes sur l’état de la nation. Le sujet brûle toutes les lèvres. De quoi demain sera fait ? Le temps le déterminera…
Bona MASANU