Pour beaucoup, son nom ne dit grand-chose à l’opposé d’un bon nombre de personnes qui ont acquis une certaine notoriété parce que dédicacées par les artistes-musiciens. Non, Maguy Moza Mangasa n’est pas dans cette catégorie-là. Sa petite réputation, elle l’a bâtie dans sa jeunesse. Je suis allé consulter mon compte en banque de souvenirs.
Elle m’a été présentée pour la première fois par Thomas Bosilikwa au sortir d’un spectacle au collège Boboto. Si ma mémoire ne me fait faux bond, ça devrait être en 1975. Elle chantait et excellait en danse au sein des groupes musicaux de l’époque. Elle faisait également partie d’une structure dénommée Figak (Filles et garçons de Kin). Avec la bande à Veron Ignace Ndebo, le défunt Blaise Bonghanya, Néné Eleyi pour ne citer qu’eux. Puis, elle se fait distinguer en devenant mannequin.
Maguy-Moza-Mangasa.jpgTous les ingrédients sont réunis en elle pour attirer l’attention : la prestance, l’élégance, le charme. Un cocktail détonant en termes de beauté que souligne une belle dentition dont les incisives sont écartées en avant. En somme, les dents du bonheur appelées en lingala « nzela ya mino ». Tout pour captiver !
Ravissante à souhait, désirable au possible, son sourire est ravageur, voire communicatif … Une touche de coquetterie dont on s’empresserait de demander la recette. C’est en 1984 que Maguy retrouve l’univers des strass et paillettes et l’ambiance des défilés de mode. La voilà qui s’occupe de la chorégraphie des candidates à l’élection Miss Zaïre en leur apprenant le B.a.ba de cette activité (la marche et la bonne tenue en public).
Elle fait équipe avec Agnès Mbu (paix à son âme), le prof Lofoli, Raymonde Christine Nseya Mulenga, Justine Lobunza, Maurice, Maître Shongo et ça marche très fort. A la même période, elle se met en couple avec Dirk Desmet et s’en suivra le mariage de rêve. Elle tourne vite la page, car cette union va à vau-l’eau. La famille s’y est mêlée et la suite … Patatras (qu’est ce que je suis commère là !). Elle possédait dans la concession Utexafrica une boutique des produits cosmétiques dont mon ex-épouse était gérante. La dernière fois que je l’ai rencontrée c’était en 2008 lors de ses vacances. Elle m’a reçu à déjeuner au cours duquel on a échangé dans un appartement Damseaux situé en face de l’immeuble de Cohydro. Ensemble, nous avons remonté le temps en refaisant un peu le monde, remuant bien évidemment des souvenirs de jeunesse.
Elle m’avouera que ses enfants sont pour elle la bénédiction que Dieu lui a faite. Il y a peu, en regardant sa page Facebook, j’ai constaté que ses sœurs et amies de partout lui ont envoyé un lot des messages lui souhaitant de bonnes vacances alors qu’elle se trouvait sur une plage d’Ostende. La dernière fois que je l’ai vue c’était au mois de février dernier, elle m’avait invité à dîner dans son appartement à la Place de la Bouse à Bruxelles.
Maguy, j’espère que ces petits mots adoucissants prendront le raccourci pour te parvenir là où tu te trouves assurément en cette période très difficile qui nous astreint à des habitudes contraignantes …
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