S’il y a un projet qui tient les Congolais de deux rives en haleine, c’est celui de l’érection d’un pont route-rail sur majestueux fleuve Congo qui sépare les deux peuples qui devraient normalement être un. Les deux chefs d’État et les divers partenaires au développement y travaillent pour faciliter l’intégration économique de la sous-région d’Afrique centrale.
Mais en réalité, ce projet de construction de pont n’est que matériel et artificiel. Le véritable et l’idéal est le pont qui doit s’ériger dans « l’âme congolaise ». Je parle du pont d’état d’esprit ou le pont de la congolité qui devrait permettre aux deux peuples de privilégier les liens de solidarité, fraternité, d’entraide, de paix, d’amour, de convivialité, qui les unissent d’une manière légendaire. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre les rencontres répétitives entre les deux chefs d’Etat de deux Congo. Deux pays au même nom, c’est déjà tout dire. Une charge sémantique qui oblige les deux nations à rester ensemble car le Congo-Kinshasa besoin du Congo-Brazzaville et vice-versa. Leur dernière rencontre remontre au 11 janvier. Au total, l’opinion a compté 5 visites du futur président de l’Union Africaine au Congo de son homologue, comme pour dire qu’il ne ménage aucun effort pour sceller les relations bilatérales, et surtout de consanguité qui unit les deux Congo. Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa, il n’y a que le fleuve qui vous sépare mais vos regards se promènent tous les jours sur vos édifices qui se lèvent et sortent des terres dans les deux capitales les plus rapprochées du monde. Et ces regards vous disent « qu’il est doux et bon pour des frères de demeurer ensemble ». Vos chefs d’Etat l’ont compris. Voilà qu’ils ne cessent de se blottir dans les accolades les plus chaudes et chaleureuses.
R.K