Marie-josé ifoku, ce nom revient ça et là, évoqué dans la prise des rênes du gouvernement. Mais à quoi est dû ce plébiscite car personne ou presque ne voit d’un mauvais œil que la primature soit occupée par cette femme candidate à la dernière élection présidentielle.
La bataille fait rage et les potentiels candidats à ce poste ont de bon droit tous entamés une opération de charme et de lobby. Mais de tous les potentiels candidats, si il y’a une candidature qui charme et qui ne laisse personne indifférent c’est celle de Marie-josé Ifoku. Pourquoi donc ?
Le besoin de sortir des sentiers battus est le socle qui bétonne le soutien de ceux qui portent leur choix à cette fille de l’Équateur. Il s’observe auprès d’un grand nombre une lassitude de voir les mêmes noms revenir encore et encore aux affaires et au devant de la scène, le besoin de voir à l’œuvre d’autres fils et filles du Congo tresaillent dans beaucoup de Congolais qui voient en Marie-José Ifoku la réponse à leurs attentes, quant à ce. Mais au-delà de cet aspect, c’est la sagacité dont fait preuve cette charmante femme qui séduit. Sa lecture des causes à la base du non decollage économique du pays et des réponses qu’il faille apporter pour y remédier ont fait mouche dans l’opinion.
Son passage dans la célèbre émission Bosolo na politik, où elle avait egrené quelques pistes de solution pour sortir le pays de l’asphyxie économique, a convaincu ceux qui doutaient qu’elle avait les suites dans les idées.
Elle a fait de la moralisation de la vie politique avec son slogan de la « kombolisation » son cheval de bataille, tiens donc !
N’as-t-elle pas raison ? L’espace politique, dans ce qu’il compte de politicards, roublards, pillards, richards sur le dos du peuple, ne doit-il pas être enfin balayé ?
Je ne m’apesantirai pas sur le fait qu’elle soit une femme et que nous n’avons jamais eu de premier ministre femme. Je ne trouve pas cet argument très parlant, mais si le pays doit être gouverné pour la première fois de son histoire par une femme, Marie-José Ifoku est à ce jour l’une ou si pas le meilleur profil à même d’entrée dans le panthéon de notre histoire. Elle y figurera si les étoiles s’allignent en sa faveur et qu’elle est nommée, soit en bonne place comme la première femme à ce poste, au Royaume-Uni, Margaret Thatcher, premier ministre de 1975 à 1990, qui a marqué le Royaume-Uni par la mise en place de réformes radicales visant à rétablir la stabilité,
ou ne marquera pas les esprits comme Edith Cresson la première et seule femme nommée premier ministre de France en mai 1991. Elle fit un passage éclair à Matignon, le plus court pour un premier ministre, 11 mois à peine avant de déposer sa démission.
S’il ne faut pas beaucoup conjecturer sur sa possible nommination car certains n’hésiteront pas à dire que ceci revêt à faire de plan sur la commette, mais la politique étant l’art du risque disait le haut conseiller Kitenge Yezu, rien n’exclut cette possibilité. Avec la dechéance de Jeanine Mabunda, à la tête de l’Assemblée nationale, le gender a pris un coup. Le chef de l’Etat est attendu au tournant dans ses prochaines nominations quant à la part réservée au gender.
Quoi qu’il en soit, au regard du tableau laudateur que j’ai peint ci-haut de la prétendante au poste de premier ministre, je ne serai pas étonné si à défaut d’être nommée à ce poste, que Marie-José Ifoku cette fille de diplomate détentrice de deux diplômes supérieurs dont un en administration, joue un rôle prépondérant dans le nouveau dispositif qu’est en train de mettre en place le tout désormais seul maître à bord.
Patrick EALE