C’est un homme distingué qui s’est toujours conduit avec délicatesse : le fringant Willy Carlos Mpete, à l’allure vive dénotant de sa vitalité. Ce coin ne peut être pauvre de ses qualités et c’est en l’approchant qu’on le découvre mieux.
Il est d’abord ce qui convient de dire « mon inongo » (mon frère et ami) et nous avons en partage de nombreux potes. Ce qui, à l’évidence, renforce l’attachement de l’un à l’autre…
Originaire de l’Equateur d’ethnie mongo, mon congénère a un faible pour sa langue maternelle (lomongo) où il va des tréfonds pour puiser régulièrement la multitude d’expressions et sagesses dont il fait usage de manière permanente. Pour apporter sa modeste contribution au développement de sa province, qui se trouve à l’abandon, Willy Carlos Mpete s’est résolu à se présenter aux élections de 2019 comme candidat gouverneur.
Malheureusement, les grands électeurs de la province n’avaient rien compris et ont porté leur choix sur un commerçant (semi-lettré) qui, visiblement, est en train de la conduire dans un gouffre. Alors que ce sémillant bonhomme est nanti d’expériences qu’il a toujours souhaitées mettre au profit de son patelin. Lui qui a été plusieurs fois conseiller juridique dans de grosses boîtes, conseiller et directeur de cabinet dans différents ministères. C’était bien l’homme qu’il fallait à cette place-là.
Malgré cette infortune, il n’a jamais désarmé. Loin s’en faut… Il s’est rapproché de plus en plus du Grand-Équateur où il dispose dans son chef-lieu (Mbandaka) d’un pied-à-terre pour passer ses vieux jours. Il m’a confié lors d’un échange que ce coin du pays ne peut pas être une région pauvre car, a-t-il ajouté, la province compte trois saisons de pluies par an : donc une province éminemment agricole.
Willy Carlos a l’espoir chevillé au corps. C’est pour lui un principe de vie qu’il a toujours intégré dans son existence. Tant qu’il y a la vie…
Sinon, pense-t-il, comment serait-il autrement, avec tous les vœux que l’on formule à chaque fin d’année aux amis et connaissances ainsi qu’à sa propre famille sans aucune certitude ? « Notre souhait (et je suis d’avis avec lui) est que tous ces bons vœux
se matérialisent. En conséquence, maintenons le cap sur l’espoir. Nous devons avoir constament la joie de vivre et mener une vie pleine d’amour ».
Il coule des jours heureux avec la femme de sa vie, Anne Émilie Poto (jeune sœur de mes amis Gérard et François Poto). Durant ses temps libres, il affectionne jouer à la guitare et fredonner les œuvres des Belgicains (Los Nickelos, Yéyé National) et de Koffi Olomidé. Ah ça me revient à l’esprit : un après-midi passé avec lui dans son appart de Lubumbashi en 2013 en recréant une belle ambiance que j’aimerai remettre à la surface et au goût du jour.
Disons-le tout net, ce gentleman a du bonheur à donner à ses proches et bien au-delà, toujours cool et très proche des autres, qui dédaigne l’hypocrisie, la calomnie et le mensonge. Il dit tout haut ce qu’il pense et souhaite qu’il en soit ainsi pour tout le monde. Sacré Sampras !
EIKB65.