Alors qu’il était attendu, la veille à la Cour constitutionnelle à la suite d’une convocation relative à sa déclaration de patrimoine en tant qu’ancien ministre, Chérubin Okende n’a hélas pu regagner son domicile. Répondant à l’invitation de la Haute Cour, le ministre honoraire s’était prémuni d’une lettre dans laquelle il sollicitait un report de la séance de travail, il ne pouvait se douter qu’il passait là ses derniers moments de vie sur terre.
Le temps pour son garde rapproché d’accéder à l’intérieur du site pour y déposer la correspondance susdite, l’élu national sera happé, lui et sa voiture, par des hommes armés en tenue civile pour une destination inconnue. Un récit digne d’un scénario hollywoodien que véhiculent des proches et autres partenaires politiques.
Qu’à cela ne tienne. Plusieurs heures après, quelques cadres de sa famille politique, ont envahi la toile pour alerter sur un éventuel enlèvement étant entendu que le concerné, devenu injoignable, n’avait plus fait signe de vie depuis.
La réponse à toutes les interrogations sur la disparition de ce bras droit de Moïse Katumbi a été donnée le matin de ce jeudi 13 juillet 2023. Le corps sans vie criblé de balles de cet ancien ministre des Transports et député national, a été retrouvé étalé à bord de son propre véhicule immobilisé sur l’avenue Poids lourds à Kinshasa.
Un assassinat qui inquiète plusieurs opposants et activistes alors que la tension s’intensifie entre opposants et pouvoir autour de l’organisation des élections générales en décembre 2023. Un crime odieux qui soulève l’ire des opposants qui n’hésitent pas à confirmer la thèse d’un crime d’État.
Même si les vraies conditions de cet assassinat restent encore à déterminer, il est un fait que les motivations politiques n’y sont pas étrangères. Ce qui terni davantage l’image du pays pendant que le dossier des kidnappeurs n’a pas été bien digéré dans l’opinion.
En séjour en Côte d’Ivoire en vue de prendre part à l’Assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF), Moïse Katumbi a décidé de rentrer au pays, après cette triste nouvelle.
Pour rappel, Chérubin Okende – délégué général de Ensemble pour la République en charge de la communication et médias et porte-parole du parti – est parmi les ministres qui avaient démissionné du gouvernement Sama Lukonde pour leur allégeance à Moïse Katumbi, devenu opposant du régime Tshisekedi.
ANDEMA