Autant chaque nation au monde garde une mémoire pieuse pour ceux qui ont donné le meilleur d’eux pour la bâtir et lui donner une réputation qui justifie sa place dans le concert des nations, autant la RD Congo se voit, en toutes circonstances nécessaires, appelée à se souvenir de ses pères et précurseurs digne de mémoire, en l’occurrence le tout premier Premier ministre, Patrice Emery Lumumba, à ce jour combien marquant de son vécu sur la terre des hommes.
Le 14 septembre 1960, le colonel Joseph Mobutu (plus tard Mobutu Sese Seko) organise un coup d’État avec l’aide de Joseph Kasavubu et accède lui-même au pouvoir. Lumumba est arrêté par les troupes de Mobutu le 1er décembre 1960. Il est capturé à Port Francqui et transporté menotté par avion à Léopoldville.
Mobutu explique que Lumumba ferait face à des accusations d’incitation de l’armée à la rébellion et à d’autres crimes. Le secrétaire général des Nations unies, Dag Hammarskjöld appelle Kasavubu à accorder à Lumumba un procès équitable. L’URSS accuse Hammarskjöld et l’Occident d’être responsables de la détention de Lumumba et exige sa libération.
Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit le 7 décembre pour discuter des demandes soviétiques. Aussi, que l’ONU obtienne la libération immédiate de Lumumba, que Lumumba soit réintégré dans ses fonctions, que les troupes de Mobutu soient désarmées et que tous les Belges soient immédiatement évacués du Congo. Le représentant soviétique Valerian Zorin refuse de se conformer à la demande des États-Unis de se déclarer inapte à la présidence du Conseil de sécurité au cours du débat. Le secrétaire général Dag Hammarskjöld déclare – en réponse aux critiques soviétiques de ses opérations au Congo – que si les troupes de l’ONU étaient retirées du Congo : « Je crains que tout ne s’effondre ».
En réponse à un rapport de l’ONU, selon lequel Lumumba avait été maltraité par ses gardes, ses partisans menacent le 9 décembre que tous les Belges soient arrêtés et certains d’entre eux décapités à moins que Lumumba ne soit libéré dans les 48 heures.
La menace pesant sur le dossier de l’ONU est aggravée par les annonces de retrait de leurs troupes stationnées au Congo. Elle concerne l’ex-Yougoslavie, la République arabe unie, Ceylan, l’Indonésie, le Maroc et la Guinée. La résolution pro-Lumumba proposée par les Soviétiques est rejetée le 14 décembre par 8 voix contre 2. Le même jour, l’Union soviétique oppose son veto à une résolution occidentale qui donnerait à Hammarskjöld plus de pouvoir sur la situation au Congo.
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