Les premières images apparues sur les réseaux sociaux au lendemain de la tentative d’évasion à la prison de Makala montraient un prisonnier témoin de l’évènement entrain de déclarer que ladite évasion était organisée pour faciliter la sortie frauduleuse des rwandais détenus au CPRK. Information non reconnue officiellement par les institutions et services habiletés du pays, mais qui mérite de l’intérêt.
Ce matin du 08 septembre 2024, une information nous parvient à travers les mêmes réseaux sociaux, laquelle devient déjà virale mais sous le silence absolu de toutes les grandes gueules du pays, révélant des choses presque semblables à celles du prisonnier témoin des évènements. A la grande surprise de tous, il est annoncé que le condamné à mort Edouard Mwangachuchu se trouverait à l’heure actuelle à Kigali avec ses gardes rwandais, information à prendre sous réserve.
Au cas où cette information s’avérait, il y a lieu de se demander si la RD Congo peut se dire avoir les services de sécurité compétents, car après la fameuse tentative de coup d’Etat le 19 Mai dernier, qui a prouvé que le bureau présidentiel était visitable par les forces du mal, et le départ, non par des moyens officiels, d’un condamné à la taille de Mwangachuchu, pourtant condamné à mort, remettrait en cause l’efficacité du système sécuritaire du pays.
Qui pour affirmer ou rejeter l’information sur l’évasion des rwandais de la prison de Makala ? Alors que la voix officielle serait celle du Directeur de la Prison centrale de Makala, malheureusement celui-ci est lui-même retrouvé comme exilé en Belgique dès le lendemain de l’acte. Nous apprenons aussi de nos sources que le Colonel ayant dirigé les opérations visant à maîtriser l’incendie qui s’est produit à la prison de Makala lors de l’évasion tentée, serait déjà lui aussi à Londres avec sa famille pour des raison de leur sécurité.
Du côté du gouvernement, le langage n’est pas le même entre le ministre d’Etat, ministre de la justice et garde des Sceaux et son adjoint, le vice-ministre de la Justice. Le premier lance les enquêtes et interroge tous les services œuvrant dans le domaine sécuritaire, tandis que le second, lui, confirmait déjà le nombre de morts, dont il réduisait sensiblement l’effectif.
Entretemps, les observateurs avertis savent que ce n’est pas la première fois que les rumeurs deviennent les informations confirmées ; les spéculations deviennent des faits vrais. C’est sûrement cela la raison de faire attention aux rumeurs, tout en leur accordant le temps nécessaire pour vérification, en lieu et place de les rejeter en bloc, car tout changement est possible en RD Congo. L’histoire nous en dit quelque-chose.
Et comme si le Congo n’a que très peu de chance de devenir un Etat fort grâce aux efforts collectifs, c’est encore à ce moment le plus crucial pour le pays que certains responsables et chefs de corps préfèrent entrer en collusion et se fissurent entre eux. Pendant ce temps ; l’ennemi fait son jeu et parvient quelquefois à le réussir. C’est le cas du Conseil supérieur de la magistrature avec le ministre Constant Mutamba et bien d’autres.
Affaire à suivre…
Benz Bwanakawa / Jean-Pierre Eale Ikabe