Le centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa a abrité la cérémonie de la grande rentrée littéraire 2024 le 12 septembre 2024 en présence de plusieurs personnalités du monde politique, académique, culturel, des médias ainsi qu’estudiantin. Cette 8ème édition est placée sous le thème de la paix et particulièrement sur l’apport des femmes de lettres à la paix et au développement.
Ouvrant la séance, Richard Ali, le directeur de la Bibliothèque du Centre culturel Wallonie Bruxelles de Kinshasa, a rappelé les précédentes éditions qui se sont déroulées à la Place des artistes sur le rond-Point Victoire et sur le Rond-point des Huileries. Et pour une énième fois, la Délégation Wallonie Bruxelles et la Bibliothèque du Centre culturel célèbrent les livres et cette fois-ci avec un caractère international avec les auteurs venus de la Belgique et de la Suisse et plus d’une vingtaine de Kinshasa, Goma et Mbandaka.
Parmi l’un des événements phares de ladite édition, il s’est agi du baptême du livre de l’écrivain Didier Mumengi, ancien ministre et sénateur, intitulé : le Congo et les Grands Lacs, la paix tout de suite, Pourquoi et comment ? a-t-il dit.
Après l’intermède scénique du Collectif « Tais-toi » sur la maltraitance de femmes à l’est du pays, la nouvelle directrice du Centre culturel Wallonie Bruxelles de Kinshasa, Cécile Djunga, a donné le go de la rentrée littéraire au nom du délégué général de la Wallonie Bruxelles RDC, monsieur Thonon empêché. Tout en félicitant le personnel du Centre pour le travail abattu, elle a salué ce cadre qui permet de mettre en exergue les auteurs congolais et ceux de la Wallonie Bruxelles en défendant et en valorisant l’importance des poids de mots. En outre, elle a loué la richesse et la diversité de la littérature congolaise en émettant le vœu de rendre la lettre de noblesse aux femmes qui constituent un maillon important de la société congolaise.
Marc Bamenga, président de l’Association de jeunes écrivains du Congo, a, quant à lui, évoqué les réalisations de leur association à travers les ateliers de lecture et de l’écriture et a exhorté les jeunes écrivains à doubler d’ardeur et en a appelé aux jeunes aspirants à y rejoindre.
Dans une brillante prestation, Daniel Bila a fait la recension du livre de Didier Mumengi, la paix tout de suite, pourquoi et comment en des termes forts.
Il part du constant des guerres à répétitions depuis plus de 30 ans à l’est de la RDC ayant entraîné de millions de morts et de déplacés. Et cela malgré plusieurs tentatives d’accords de paix tels que de Syrte, de Lusaka, de l’ONU, de Nairobi, etc. Ces différents échecs, selon l’auteur, sont dus au syndrome des engagements superficiels suite à une compréhension approximative de vrais problèmes et causes. En plus, a-t-il poursuivi, l’auteur a préconisé la recherche d’identification des racines et causes profondes des conflits et d’autres facteurs qui alimentent ces guerres à répétitions pour y mettre fin.
Pour ce, il faut une approche holistique, à la fois historique et critique, qui prendra en compte divers aspects tels politique, économique, diplomatique, culturel, social, etc.
Pour mettre fin à cette cyclicité de guerres, l’auteur préconise également le savoir vivre ensemble, l’abandon des jérémiades de la part des autorités congolaises, le combat de la guerre par la paix et le co-développement, etc. Bref, apprendre des expériences des autres à travers l’histoire afin de trouver des solutions spécifiques aux problèmes de l’est de la RDC.
Le livre a été baptisé par monseigneur Donat Shole qui a trouvé la convergence entre la démarche de Didier Mumengi et celle de la CENCO sur la recherche de la paix à travers la région des Grands Lacs.
Après ces diverses interventions, une procession a été faite du centre culturel à la délégation générale où est organisé un marché du livre qui a réuni diverses maisons d’éditions, des libraires et des brocanteurs.
Cette cérémonie inaugurale de la rentrée littéraire, 8ème édition, a pris fin avec la séance de dédicace du livre et Didier Mumengi accompagnée d’un cocktail.
Herman Bangi Bayo
La science est la clé du développement