Depuis quelques jours, la scène politique congolaise vibre au rythme d’un probable dialogue politique entre le pouvoir, l’opposition et les forces vives de la République, une rhétorique qui arrange les uns et qui se fait récuser par les autres, en l’occurrence ceux de la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila, comme on peut le lire dans la dernière sortie médiatique de Jean-Calvin Mbweso.
Annoncé avec pompe à travers plusieurs canaux de communication, le retour à Kinshasa du leader de la coalition Lamuka et Président de l’ECIDé, Martin Fayulu, a donné une couleur bien différente de celle habituelle, lorsque le candidat malheureux à la présidentielle de 2023 annonce son ouverture à la cohésion nationale à travers un dialogue politique, lui qui n’a eu de cesse de brandir le pouvoir en lace comme bénéficiaire d’une fraude organisée pour sa reconduction aux affaires. Ce changement brusque de Fayulu n’a pas laissé indifférent l’homme politique, Président du parti politique « Avenir du Grand Congo » et cadre du Front Commun pour le Congo, FCC, de Joseph Kabila.
S’exprimant devant l’opinion, Jean-Calvin Mbweso qualifie ce projet de dialogue d’être une véritable distraction qui succède au coup d’Etat électoral de 2023, tous ces deux évènements ayant bénéficié de la facilitation accrue de Martin Fayulu, qui court derrière les intérêts mesquins au détriment du salut du peuple congolais.
« J’ai reçu la mission, de la part de mon parti Avenir du Grand Congo pour vous entretenir au sujet du dialogue proposés en vue de créer la cohésion nationale, qui n’est qu’un faux sur tous les plans, une distraction de la pire espèce. C’est une mission que le pouvoir a confié à Martin Fayulu, en vue de parachever son travail d’assoir davantage le pouvoir en place, autant qu’il l’avait déjà fait lors des élections de 2023 où il a joué le rôle de facilitateur », déclarait Jean-Clavin Mbweso.
Pour l’Autorité Morale de l’AGCO, si réellement cette idée de dialogue était une volonté réelle de sortir le pays de la crise politique dans laquelle il est trempée, seul Félix Tshisekedi, en sa qualité du Chef de l’Etat et garant de la nation, malgré le moyen douteux par lequel il y est parvenu, devrait entreprendre la démarche consistant à inviter les forces politiques en présence en RDC autour d’une table pour dialoguer. Etant donné que cette idée sort d’un candidat malheureux à l’élection dont il était lui-même facilitateur, cela prête à doute et ne peut être pris pour vrai.
« Si vous voulez comprendre qu’il s’agit là d’une complicité de mauvais augure contre le peuple congolais, il suffit de lire les attitudes entre autres de Martin Fayulu, Félix Tshisekedi ainsi que des ONGDH aux sujets des massacres qui ont lieu dans l’Est de notre pays, dans la prison centrale de Makala et partout sur le territoire national, pour constater qu’ils ont tous observé un silence radio. Voilà qui prouve à suffisance la connivence existante entre ces personnages contre la RDC de Kimbangu, Lumumba, Kimpa-vita, Mzée Kabila et Joseph Kabila Kabange. », a ajouté ce cadre du FCC.
Jean-Calvin Mbweso, qui se dit ultra-Kabiliste, invite le peuple congolais, à cet effet, à ne pas croire en cette distraction appelée « appel au dialogue », car n’y a rien de sérieux là-bas au profit du peuple congolais. Tout de même, il invite tous les observateurs à interpréter objectivement le fait que c’est la garde républicaine qui a assuré la sécurité de Martin Fayulu lors de son dernier meeting. A en croire à cet acteur politique, le pouvoir de Tshisekedi multiplie des évènements de tous les genres, dans le seul souci de faire oublier au peuple que le Congo est en deuil après avoir perdu nombreux de ces enfants par le jeu du pouvoir en place.
« Si réellement le Chef de l’Etat avait besoin du dialogue, à mon humble avis, il allait tout d’abord mettre en lace une bonne politique de cohésion nationale, laquelle boosterait les esprits des acteurs politiques dans le sens d’un dialogue à chaque fois que le pays en aura besoin. Avec cette politique des violations répétitives de la constitution, l’arrestation des opposants politiques, etc., rien ne prouve que ce pouvoir soit prêt à faire vivre la concorde nationale dans notre pays », a signifié l’Autorité Morale de l’AGCO
Et d’ajouter : « Depuis que le Congo est Congo, ce pouvoir est le premier à avoir obtenu la majorité de plus de 450 députés nationaux qui siègent à l’Assemblée Nationale, tandis que le Gouvernement Suminwa, depuis sa mise en place, n’a toujours pas bénéficié d’une ordonnance fixant ou précisant les attributions des membres du Gouvernement. Ce qui est déplorable pour la vie de la République ».
En plus d’évoquer la majorité écrasante de l’union Sacrée au sein de l’Assemblée Nationale, Jean-Calvin Mbweso revient aussi sur l’étonnante élection des représentants provinciaux où l’on ne retrouve aucun opposant, dans la ville de Kinshasa par exemple. Ceci, il le qualifie d’un moyen dilatoire pour effacer la démocratie en installant stratégiquement la dictature au pays.
Par ailleurs, l’ultra-kabiliste a profité de cette occasion pour présenter des condoléances, au nom du bureau politique de son parti AGCO (l’œil et l’oreille du peuple) et au sien propre, à toutes les familles éplorées par les disparitions plurielles de leurs membres. Il s’en suit les condoléances adressées à la population de Kwango, qui s’est vue être soustraire de ses frères et sœurs victimes des récentes inondations, avant de signifier que les congolais ont la malchance de manquer aujourd’hui un Père qui aura le mot de consolation à son peuple, face au deuil qui caractérise la RDC à ce moment.
Benz Bwanakawa