Ces derniers temps, les Kinois déplorent de plus en plus des cas de vols dont ils sont victimes. Certains en cours de route, dans les arrêts ou parkings de bus tandis que d’autres dans leurs domiciles. Face à cette recrudescence des cas de vols, les Kinois ne savent à quel saint se vouer accusant les forces de l’ordre de passivité et de complicité et certains règlent eux-mêmes le problème en tuant les voleurs.
Kinshasa est devenue une ville dangereuse où pullulent des réseaux de voleurs de tous genres. De bandits armés aux pickpockets en passant par les voleurs à moto.
Avant on connaissait des pickpockets qui écumaient les arrêts de bus ou qui opéraient dans des bus tandis d’autres faisaient des incursions dans les résidences. Avec l’avènement des motards dit Wewa, certains voleurs opèrent au moyen des motos en arrachant des sacs à main, des perruques et d’autres biens de valeurs. Ils sillonnent les grandes artères en pistant leurs proies et dès que le forfait est commis, ils détalent en grande vitesse et de fois au risque de leurs vies. Les malchanceux ont fait l’objet d’une vindicte populaire entrainant de fois la mort.
Voleurs à la tire
Un autre réseau est celui de voleurs à la tire ou à l’arrachée qui essaime les arrêts de bus dans la ville de Kinshasa, dépouillant les passagers qui se bousculent pour prendre place à bord des véhicules de transport en commun.
Ces voleurs opèrent souvent dans parking de l’UPN, au rond-point Ngaba en subtilisant des téléphones portables, de l’argent, des perruques et tant d’autres biens de valeur. Quant à ceux qui opèrent sur la route qui mènent vers l’aéroport de N’djili, dans le tronçon entre le marché de la Liberté et l’arrêt Pascal, ils agissent au grand jour en épiant les passagers de véhicules. Avec audace et sans peur, ils arrachent des biens de passagers et des passants avant de disparaitre dans la nature. Et ces malfrats ne sont nullement inquiétés.
Vols et casses de véhicules
Les voitures de location sont devenues de proies privilégiées de voleurs. Ils passent pour des clients et font faire des courses aux chauffeurs et à un certain moment ils vont les orienter vers les endroits où ils peuvent ravir les véhicules sans être inquiétés, de fois avec la complicité de femmes.
D’autres s’attaquent aux véhicules stationnés en surveillant les mouvements des propriétaires. Ils déverrouillent les portent avec des clés passepartout ou carrément ils cassent les vitres pour faire leurs forfaits emportant des biens de valeur.
Ceux qui opèrent la nuit ont changé de mode opératoire. Face aux accès verrouillés, ils cassent les murs en enlevant les briques ou écartent les barres de fer des antivols à l’aide des crics de véhicules pour accéder à l’intérieur et commettre leurs forfaits.
Avec cette recrudescence de cas de vols et le manque de réponse de la part des forces de l’ordre, les Kinois vivent de plus en plus dans la psychose d’être dépouillés de leurs biens ou d’être tués si les cambriolages arrivaient à tourner mal. Pour ce, il faut des mesures énergiques et dissuasives pour si pas mettre fin au phénomène mais essayer un peu de réduire son impact et son ampleur. Certains accusent même les agents de l’ordre d’être des complices de voleurs car ils les laissent faire ou les libèrent en cas arrestations.
Herman Bangi Bayo