C’est sous les traits d’un moralisateur que Me Kalala Muena Mpala exhorte, dans une récente tribune, ses pairs de la corporation à plus de conscience et d’abnégation professionnelle. « Dépaganisons-nous ensemble et Resacralisons-nous ensemble ». Tel est le message qu’il lance aux magistrats et avocats de cassation, sidéré par le désordre qui mine leur mode de fonctionnement.
Me Kalala Muena fait notamment allusion au désordre qui caractérise cette entité judiciaire dans la représentation des parties devant toutes les hautes juridictions spécialisées et leurs Parquets généraux.
Depuis 2000, les lignes n’ont pas bougé, regrette-t-il, lui qui redoute des retombées néfastes d’une telle situation devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan (CCJA), une juridiction africaine spécialisée de cassation.
En effet, note-t-il, cette haute juridiction africaine n’admettra désormais que des avocats de cassation évoluant dans leurs pays respectifs au cours de ce mois de septembre et après les rentrées judiciaires.
D’où l’impérieuse nécessité de régler la problématique de représentation des parties devant les hautes juridictions du pays conformément au serment du haut magistrat et de l’avocat de cassation (voir statut des magistrats et article 106 de la loi du barreau).
Plus loin, Me Kalala admet le fait qu’il soit possible de dépaganiser et de réangeliser la corporation face à sa représentation devant les hautes juridictions du pays (cfr. Art. 223 de la Cour constitutionnelle). Il estime que le troisième serment devant la Cour Suprême de Justice est, pour tout avocat congolais, la seule condition ontologique ou spirituelle d’exercer les fonctions devant les quatre hautes juridictions du pays.
Et de conclure : « En nous fondant désormais uniquement sur la Constitution, la loi du barreau (art. 103 à 111) sur les dispositions transitoires et abrogatoires des lois organiques respectives de 2013 et 2016, nous réussirons, ensemble, la dépaganisation et la réangelisation de toutes nos hautes juridictions spécialisées à l’article 223 de la Constitution ». C’est tout dire !
ANDEMA