Lettre à l’absent
Je prends une fois de plus ma plus belle plume, non le clavier de mon smartphone, pour rédiger cette lettre à l’absent que je dédie à mon géniteur.
Avant toute chose, je voudrais exprimer ma reconnaissance et mon dévouement aux amis qui m’ont écrit pour m’informer qu’à ma suite, ils écrivent, mieux, font des messages à leurs parents décédés. Ils trouvent que l’envoi de ces messages est un vrai moment qui leur permette de poursuivre le dialogue.
Merci à vous de m’avoir compris et surtout de comprendre que les morts ne nous quittent pas mais passent seulement de l’autre côté.
J’ai le réel plaisir d’annoncer à mon père que sa famille biologique se porte à merveille. Notre mère refuge, ma Mado et ta grande fille qui t’ont rejoint dans l’au-delà, nous manquent énormément.
Moi, je suis un homme comblé. Je viens d’être arrière-grand-père. Quel bonheur ! Malade, je me soigne et m’accroche. Je ne vais pas lâcher l’affaire. Encore et toujours fier de t’avoir eu comme père et modèle.
Fier d’avoir accompli ce que tu voulais faire peu avant ta disparation, rassembler tous tes enfants. Je le fais en ton nom et tu peux être, là où tu es, fier de savoir que ton nom mieux le flambeau que tu nous a laissé est toujours allumé.
Une chose est vraie ton prestigieux nom ne disparaîtra pas. Il est déjà pérennisé.
Merci de poursuivre de veiller sur nous. Repose en paix !
Isalungute Jean-Pierre Eale Ikabe, le premier d’entre eux