Du mercredi 3 au 4 juin à la prison centrale de Makala,
le tribunal de grande instance de la Gombe a instruit toutes les préventions de détournement présumé des deniers publics.
Il a aussi entamé l’audition des témoins et tous ont fait leurs dépositions.
Jeannot Muhima, chargé du service Import-Export de la Présidence de la République a déposé le premier parmi les prévenus. Accusé d’avoir détourné 1 144 000 USD dans le cadre du dédouanement des maisons préfabriquées, il clame son innocence.
« Connaissez-vous le contrat de la fabrication de 1500 maisons ? Qui était l’importateur ? De qui avez-vous reçu l’ordre d’aller dédouaner les maisons », interroge le ministère public.
M. Muhima répond qu’il ne sait rien sur le contrat. Il affirme que l’importateur était la présidence de la République et qu’il avait reçu l’ordre de mission signé par le directeur de cabinet de Vital Kamerhe.
Le prévenu Vital Kamerhe passe à la barre. Il précise qu’il n’est pas signataire d’un quelconque contrat.
« Le contrat des maisons existe bel et bien. Mais je n’en connais pas les termes », dépose Vital Kamerhe.
En vertu de quoi a-t-il fait décaisser 1 144 000 USD pour le dédouanement, lui demande le ministère public.
Le directeur de cabinet brandit l’article 6 du contrat et ajoute que le gouvernement de la République en est responsable.
Confronté au tribunal sur l’octroi d’une concession de 100m sur 70 m à mademoiselle Soraya Mpiana pour un montant de 100 000 USD, Jammal Samih ignore les contours du contrat d’enregistrement. Le Libanais ne connait pas non plus la demoiselle.
Enfin c’est Justin Bitakwira, ancien ministre de Développement rural, qui dépose à titre de témoin.
« Je n’ai jamais engagé la République dans le marché public. J’ai été déchargé du projet logement sociaux depuis le 22 mai 2019 », témoigne Bitakwira.
Il cite Vital Kamerhe de l’en avoir déchargé pour l’inclure dans le projet de 100 jours en le confiant au ministère de l’Urbanisme et habitat.
Le lendemain, l’audience a repris avec la déposition des témoins restants. Cette étape sera suivie de la confrontation avec les différentes parties au procès.
Radio Okapi
☆ Le titre est de la rédaction E-Journal Kinshasa