On peut ou ne l’avoir jamais vu ni connu, mais son nom doit avoir résonné dans de nombreuses oreilles. Du fait de ces nombreuses chansons dans lesquelles son patronyme est sans cesse cité. Abed Achour, un jeune libano-congolais né à la clinique Ngaliema approchant la trentaine (28 ans encore), est actuellement sans l’ombre d’aucun doute l’homme le plus chanté de nos musiciens qui lui font invariablement des clins d’oeil : dans ce lot, JB Mpiana, Ferré Gola, Werason, Fally Ipupa, Innos B… Il coule des jours heureux en couple avec Sonia Pembe (fille de Lila et Didasse Pembe). Sa compagne, le mois dernier, lui a fait une fleur en organisant une fête d’anniversaire-surprise à Abed pour laquelle 30 personnes – triées sur le volet – ont été conviées dans une suite présidentielle de l’hôtel Rotana.
Son parcours est jalonné des faits assez marquants pour ne pas s’y attarder… Jack Abed Achour a su imposer son nom à Kinshasa grâce à de multiples entreprises et initiatives qui ne peuvent passer inaperçues. Mais qui est-il vraiment ?
Il est de la troisième génération de la famille Achour qui s’est installée à Kinshasa depuis belle lurette. Une fratrie dont la renommée peut bien servir d’exemple. D’origine libanaise, elle s’est implantée en RDC depuis plus de 40 ans. Comme transmis par les gènes, il a hérité de cette fortune de son grand père Mahmoud Achour. Fils de Sattar du même nom, il tient, à ce jour, les commandes d’un certain nombre d’affaires familiales fort prospères.
Le groupe éponyme compte dans son portefeuille Sokin, Jack Motors, Belle Vue (une cité résidentielle dans les environs de GB), Rotana Kin-Plazza (complexe hôtelière de haut standing), etc.
Success story
Comme un conte de fées, la trajectoire des Achour a comme point de départ, le Liban. Le grand-père Mahmoud pose ses valises pour la première fois au Zaïre en 1972 où il monte des affaires florissantes notamment dans l’agro-alimentaire jusqu’au moment où se déclenchent les fameuses scènes conjuguées de pillages (1991-1992) qui mettent à genoux un très grand nombre d’activités commerciales. Ayant quasiment tout perdu, les Achour retournent au bercail. Deux ans après, comme s’il avait reniflé un meilleur filon, papa Sattar revient sur ses pas pour espérer redémarrer. Le pays semble le tenir à cœur ! Sokin dans le domaine de l’agro-alimentaire ouvre la voie à Transbenz (concessionnaire des véhicules) qui va en appeler d’autres : la grande distribution, la logistique (transport routier, ateliers automobiles), unités de fabrication d’emballages cartons, exploitation de carrières (caillasses), immobilier, construction, tout ou presque y passe…
Au-delà de sa générosité qui n’est plus à démontrer, se montrant sans contredit très attaché à l’égard de la communauté kinoise dont il se sent très proche (natif de Kin), Abed Achour a su développer de très bonnes relations avec les autorités du pays pour avoir notamment favorisé l’éclosion des affaires comme les siennes. Lesquelles ont créé plusieurs emplois dont tirent un grand bénéfice beaucoup de Congolais. Il parle lingala et s’accommode parfaitement bien de la vie de la ville qui l’a vu naître…
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