On était mardi 30 juin, en plein dans la commémoration des 60 ans d’indépendance de la RDC, au lendemain de l’adresse à la Nation du chef de l’État. Ce matin-là donc, après une pensée pieuse à ma défunte maman partie à la même date, aussitôt la télé allumée pour me brancher sur le programme spécial, comme habituellement en pareille circonstance, sur la RTNC. Au plateau de Dieudonné Yangumba (l’animateur de cette tranche), c’est François Claude Kabulo Mwana Kabulo qui en est l’invité. En si peu de temps, et d’un trait, il fait un survol rétrospectif et documenté du football congolais de Léopoldville à Kinshasa épinglant au passage d’autres événements sportifs marquants de l’histoire de notre pays. A tire d’aile, Kabulo Mwana Kabulo a évoqué, de mémoire, la construction du stade Roi Baudouin (Tata Raphaël) en 1955, l’affiliation de notre fédération à la Fifa et la Caf en 1963 ainsi que notre première participation en 1965 à Tunis à une compétition continentale. Il s’ensuivit la colère de Mobutu et sa décision de bâtir une sélection nationale forte et digne de ce nom pour laver l’affront subi. Rappelant les circonstances de l’organisation des rencontres amicales internationales pour se mettre en jambes en vue des joutes à venir. En prime, le rappel au pays des « Belgicains » (Congolais évoluant en Belgique) couronné par la première victoire en Ethiopie de l’édition de 1968. Et le sacre de 1974 en Égypte viendra compléter le tableau , le record de Ndaye jamais égalé à ce jour, notre participation au Mundial allemand, à la même année le combat du siècle Ali/Foreman… Sans évidemment omettre les brillantes prestations des nôtres en clubs (Mazembe et Vita Club et aussi DCMP). Pour revenir à l’homme, disons qu’il est un pur produit de l’Isti avec lequel nous avons plusieurs amis en commun dans la corporation et bien au-delà. C’est lors de la Can qu’abrite la Tunisie en 1996 que je développe véritablement les relations avec lui. D’autant que j’ai eu recours à lui pour obtenir des résumés de matchs des Léopards sur TV5. Je me souviens de celui contre le Djibouti écrasé sur un score cinglant (5-1). Emballé par le jeu, il a fait un reportage de fanatique et mes partenaires sont tombés dans le panneau. Depuis, il est resté dans le circuit. Présentateur-vedette devenu, après avoir pris la relève de ses devanciers Paul Basunga Nzinga, Ngbanzo Lamangale, Gérard Ekwalanga, Célestin Kabala… Le voilà qui prend les commandes de la rédaction des sports de la RTNC, et deviendra membre de la Caf, puis correspondant de RFI. Par la suite, il disparaît des écrans, tenté qu’il était par la députation. Il retrouvera ses vieilles amours en compagnie de celui qui est devenu son complice : Faustin Fwasa Tombisa avec qui il forma un duo de choc. Parallèlement à son métier de journaliste reporter, Kabulo est connu pour son ardeur et son côté défenseur de la cause sportive mettant en avant les intérêts des pratiquants pour qu’ils tirent réellement profit de leurs retombées de leurs disciplines respectives.
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