Oui, la bande dessinée (BD) c’est aussi ça ! Avoir des modèles en gadgets de ce que l’on veut rendre.
Pour le scénario sur lequel je suis en train de travailler actuellement, j’ai choisi une époque donnée. Par conséquent, des véhicules spécifiques de cette période qui vont intervenir de façon récurrente tout le long de mon récit.
Ainsi, je peux me permettre de créer des embouteillages, des accidents ou du carambolage sur ma table de travail que je pourrai par la suite dessiner à mon aise sous différents angles.
La BD c’est aussi la documentation (pas à copier servilement) à interpréter plutôt à sa guise.
Pour y arriver, une notion de bases du dessin est requise, notamment la maîtrise des principes de la perspective, de la composition, de la proportion, du cadrage, etc.
Excellente journée en BD.
A.B.
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BD: Asimba Bathy compte lancer l’album « Panique à Kinshasa »
Cette annoncé a été faite par celui qui dirige l’association Kin Label. Asymba Bathy est compté parmi les figures de proue de la Bande dessiné (Bd) de la République Démocratique du Congo.
Son tout nouvel album du 9ème art, « Panique à Kinshasa », selon, son propos sur AfricaBulles, peut être visible dans les kiosques au mois d’octobre au Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (Fibda).
D’où vous est venu le goût pour le dessin ?
C’est un accident entre moi et cet art. Nous nous sommes croisé à la maternité, dans mon berceau où nous nous sommes disputés de l’espace. Au lieu de nous chamailler indéfiniment, nous nous sommes convenu de faire la paix et de rester des potes. Depuis, nous ne nous sommes plus quittés. Au grand dam de mes parents qui voulaient plutôt que je devienne médecin.
A quel moment de ta vie as-tu décidé d’en faire ton métier ?
Quand tu as un truc qui te colle à la peau, tu ne sais exactement dire quand ça a commencé. Sinon, comme je viens de le souligner, c’est depuis le commencement. Surtout que je suis un artiste autodidacte.
La BD «Congo 50 », que vous avez co-signée en 2010, qu’est ce qui justifie son succès ?
« Congo 50 » est une initiative venue de moi pour marquer les cinquante ans de l’indépendance de mon pays, la République Démocratique du Congo. En écrivant son histoire autrement, c’est-à-dire de la manière la plus simple qui soit en bande dessinée. Cette particularité a surpris positivement et a poussé beaucoup à avoir cette BD pour relire ou apprendre l’histoire du pays sans casse-tête. Que ce soit à l’étranger comme au Congo, beaucoup l’ont achetée pour eux, bien sûr mais aussi pour offrir comme cadeau à des proches. J’ai remarqué que le cadeau a été offert aussi à beaucoup de couples,… Bref, c’est un super cadeau à offrir autour de soi.
Kin Label a obtenu le Prix du Meilleur Fanzine au FIBDA 2011? Qu’est ce que ça représente pour toi?
Le couronnement, la consécration, surtout que cela vient d’un festival international avec un jury composé des références de la bande dessinée sur le plan mondial. La consécration après six ans de dur labeur. Ce qui confirme davantage que nous sommes dans le bon. Il n’y avait pas que celui-là, remporté par la section masculine de l’association BD Kin Label, notre collectif. La section féminine, appelée Amazone a arraché la mention d’honneur du jury avec le premier numéro du magazine Amazone, sorti des presses à la même période de la tenue du Fibda. Et la section diaspora a gagné le prix du meilleur album africain de la bande dessinée. Trois prix de tête dans un festival international de bande dessinée, il faut s’appeler Kin Label pour le faire !
Quels sont les styles et les auteurs de BD qui t’ont le plus marqué ?
Je suis du style réaliste. Quant aux auteurs, je cite, en vrac : Denis Boyau (Congolais de Kinshasa, le tout premier à faire la bande dessinée au pays. Très prolifique et excellent dans les styles tant humoristique que réaliste, il a créé plusieurs personnages qui ont marqué et résistent au temps : Apolosa pour la bd populaire et Tonton Skol pour le dessin publicitaire), Jean Giraud (Lieutenant Blueberry), Hermann (Bernard Prince, Comanche, Jérémiah),…ils sont nombreux.
« Panique à Kinshasa », ta BD à venir, pouvez-vous nous la présenter en quelques phrases ?
Si le calendrier est respecté, l’album « Panique à Kinshasa » sera dans les kiosques en octobre, bien sûr avant le Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (Fibda). Ce sera une bd évènement qui va révolutionner beaucoup de choses, tant sur le plan graphique, de colorisation que sur la conception de l’édition en Afrique. L’éditeur Crayon Noir est très confiant et cela me rassure en tant qu’artiste.
Tu seras à Alger en octobre prochain pour le FIBDA 2013. Y dévoileras-tu des planches exclusives de « Panique à Kinshasa » ?
J’attends la confirmation de l’invitation. Bien sûr que ce sera l’occasion de dévoiler les planches qui constituent cette bande dessinée événement que tout le monde attend avec impatience (il n’y a qu’à lire les commentaires sur ma page Facebook) et l’occasion de la présenter aussi au public.
Onassis Mutombo