Il est difficile d’identifier les ménages qui épargnent notamment à Kinshasa dont un grand nombre des résidents pestent contre la dépréciation de la monnaie locale face au dollar. La barre de 2000 FC (pour 1 dollar) est atteint à bien des endroits entraînant de facto la valse des étiquettes. Les prix des biens de consommation courante (première nécessité) suivent la courbe de la montée vertigineuse du dollar, car les tarifs y sont indexés. Le coût de la vie explose, pendant que le pouvoir d’achat s’amenuise du jour au lendemain. Les tableaux d’affichage du taux du jour (notre baromètre à géométrie variable) qui rythment la vie en RDC changent chaque jour qui passe. Les yeux des Congolais y sont toujours rivés dès que le jour apparaît… La température prise le matin n’est pas toujours la même en fin de journée ! La relative stabilité du franc congolais constatée quelque temps avec l’avènement du Covid-19 a cédé le pas à une croissance exponentielle qui laisse pantois. L’effet conjugué de la pandémie en serait-il pour quelque chose ? Rien n’est moins sûr ! Les Kinois n’ont plus que faire des théories alambiquées des économistes qui ne convainquent personne. Le panier de la ménagère se réduisant comme peau de chagrin pour prendre la dimension du sachet qui ne contient pas grand-chose. Voilà des jours où totalement désemparés et désarticulés, le commun des Congolais se retourne du côté de l’inconnu et s’en remet à qui de droit. La saignée se poursuit… Et c’est dur tant que ça dure !
B.M.